Alain Rousset fait le vœu d’une BPI régionale pour la grande région


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Publication PUBLIÉ LE 29/01/2016 PAR Solène MÉRIC

« La première chose à noter, c’est que le service public continue. Ce n’est pas aussi simple qu’il n’y paraît. Les lycées, les CFA, les entreprises, l’accompagnement auprès des demandeurs d’emplois… tous les services se poursuivent, grâce à une administration particulièrement performante », a lancé en guise d’introduction le Président de la désormais grande région ALPC. Un travail du quotidien qui se double d’un travail de rapprochement et d’harmonisation des politiques régionales précédentes. Les Vice-présidences sont désormais en place, et un audit sur les 3 budgets va être fait dans les mois à venir « pour avoir une clarté parfaite de l’état des lieux des politiques »
Un travail d’harmonisation qui doit se faire, « tout en devant répondre aux sollicitations du Gouvernement tant sur l’accompagnement des chômeurs par rapport à la formation et l’information sur les métiers disponibles, que sur le renforcement de la compétence régionale sur l’accompagnement des PME, TPE ET ETI qui créent de l’emplois. » Et sur ce thème, Alain Rousset avait beaucoup à dire ce vendredi.

« Sur le développement économique, on n’a pas tout essayé »Dans la perspective d’une journée à Matignon et à l’Elysée ce 30 janvier, le Président de la Région ALPC a annoncé à la presse, son état d’esprit en la matière. « J’attends beaucoup de cette réunion. Sur le développement économique, on n’a pas tout essayé. Il faut pousser l’expérimentation, notamment, sur le renforcement du couple Région – PME. » Sa proposition au Ministre de l’économie : mettre en place une BPI (Banque Publique d’Investissement) régionalisée. Proposition qu’il avait d’ailleurs déjà porté lors de la création de la structure, mais pour laquelle il persiste et signe.
« Réindustrialiser la France passe par les PME, mais depuis Paris les circuits sont trop longs, l’épargne ne redescend qu’au compte goutte. Le modèle centralisée ne fonctionne pas. Or les PME manquent de fonds propres, il faut un appui beaucoup plus important, et réactif, à ce type d’entreprises et à leur développement. » Une BPI régionalisée serait donc, pour le Président ALPC, le chemin le plus court, pour permettre aux PME/PMI Aquitaine d’avoir les reins plus solides pour soutenir leur développement.
Mais si cette idée n’est pas validée, Alain Rousset propose une autre option, pour laquelle il a d’ailleurs déjà commencé à préparer le terrain, à l’echelle « ex-aquitaine » en tout cas. « Nous pousserons pour la création d’un fonds d’investissement régional massif opéré par les industriels avec l’appui de la Région. ». S’il admet que le retour de la moitié de la CVAE à la Région est « un début » en termes de ressources nouvelles, « il faut que les moyens des régions à destination des PME soient triplés », et de citer l’exemple allemand où, par le biais des landers, « une PME est 5 fois plus accompagnée qu’une PME française ne peut l’être ».

Inquiétude sur la sous-traitance aéronautiqueEn matière économique encore, le Président de la Région annonce l’organisation prochaine d’un grand colloque autour des sous-traitants aéronautiques. Une question à prendre en compte rapidement car « les carnets de commande pour Dassault et Airbus sont considérables mais les sous-traitants sont dans des situations de tensions fortes quant à leur production. C’est autant de risques en termes de qualité et de délais de livraisons. Il faut au contraire profiter de cette visibilité des grands donneurs d’ordre pour développer les entreprises et notre potentiel industriel. Notre but avec l’UIMM (Union des Industries et des Métiers de la Métallurgie, ndlr), est la montée en qualité de la sous-traitance régionale. » Ce sera donc l’objet de ce colloque auquel participeront l’UIMM, Aérospace Valley, ou encore les responsables achats des grands groupes, annonce Alain Rousset.
Toujours dans le champ de la compétence économique de la Région, le Président a annoncé la fusion prochaine des agences économiques aquitaine, picto-charentaise et limousine en une seule, ainsi que « l’extension à marche forcée du programme  »Usine du futur » ». « 200 sont validées en Aquitaine, elles seront très vite 300, car l’engouement est incroyable en Poitou-Charentes et Limousin. » Objectif à la fin de la décennie : que 600 usines aient rejoint ce programme. Autre projet à lancer dans l’année: la création d’une structure, sorte de pôle de compétitivité, regroupant les activités liées à la transition énergétique.

Enfin, à l’occasion de cette rencontre avec la presse, Alain Rousset a également averti de la tenue de trois réunions importantes dans les mois à venir, concernant la cohérence de l’action publique au sein de la grande région, au regard, notamment, de la nouvelle répartition des compétences entre collectivités, issue de la réforme territoriale. Premier rendez-vous avec les Présidents des Conseils départementaux, le 19 février, puis les Maires en avril, et enfin, la conférence des exécutifs, « rendez-vous important en terme de pilotage d’action publique, de coordination et de cohérence des dossiers ».

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