Alain Rousset parle sport à Bordeaux


Aurélien Raspiengeas
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Temps de lecture 2 min

Publication PUBLIÉ LE 25/02/2008 PAR Joël AUBERT

Alain Rousset arrive un peu en retard à cette réunion citoyenne. Il sort du débat retransmis sur Europe 1 et TV 7, qui l’a opposé à Alain Juppé,. Pas K.O. mais un peu amoché : “Juppé a dominé le débat”, titrera Sud-Ouest le lendemain. Le Président du Conseil Régional met en cause l’arbitrage : “Je n’avais pas un adversaire, mais au moins trois”, répètera-t-il trois fois. Les participants acquiescent avec véhémence : “c’est un scandale !”, lance un homme au premier rang ; la salle, elle, semble acquise. De quoi remettre sur pied le candidat Rousset, vite d’attaque : “le sport est symbolique des carences de la municipalité bordelaise”, annonce-t-il en préambule.

Sport et santé

“Bordeaux est la ville de France où l’alcoolisme des jeunes est le plus élevé”, rappelle Alain Rousset. La faute, selon lui, au “manque d’offre de loisirs et de sports” à Bordeaux. En écho à ces propos, une riveraine du Cours de l’Intendance donne sa vision cauchemardesque de la belle endormie : “Dès le jeudi soir, il y a toujours des jeunes ivres morts dans les entrées d’immeubles, et des débris de verre partout”. Michèle Delaunay va dans le même sens : “notre santé dépend de l’activité physique. Il faut donc mettre cette activité physique à disposition dans la ville”. Pour lutter contre l’alcoolisme ou l’obésité, Bordeaux manquerait donc d’équipements sportifs.

“La politique sportive à Bordeaux est nulle !”


Le médecin et ancien rugbyman Serge Simon, en onzième place sur la liste de Alain Rousset, se contente d’écouter ces discours thérapeutiques. Ses principales inquiétudes sont ailleurs, elles résonnent comme un cri du coeur. “Juppé a un applomb extraordinaire quand il dit que le sport va bien à Bordeaux”, dit-il en faisant référence à la triste 29èmeplace obtenue par Bordeaux en 2007 au challenge de la ville la plus sportive de France, organisé par le quotidien l’Équipe. “En sport, le résumé de la politique de la ville, c’est laissez-faire. Je suis en colère. Ce n’est pas seulement de la politique, c’est de l’humanisme. Les gamins du Grand Parc ou des Aubiers n’ont rien. C’est scandaleux. Qu’on ne vienne pas nous dire qu’on n’a pas d’argent. Ce n’est pas une question de moyens, mais de volonté.”

Doléances


Des carences que semble ressentir particulièrement Bernard Azema, président de la Flèche de Bordeaux, association sportive du quartier Saint-Michel, qui interpelle Alain Rousset sur “le manque d’équipements et de perspectives dans le quartier”. “À part le panier de basket sur la place, vous n’avez pas grand-chose à Saint-Michel”, lui envoie Serge Simon, comme une plaisanterie au goût amer. Le candidat PS promet “un grand complexe sportif sur le quai Sainte-Croix”.
Une professeur d’EPS dénonce ensuite “l’immobilisme de la municipalité”. “On manque cruellement d’installations couvertes dans les quartiers excentrés”, explique-t-elle. Elle réclame également “plus de transparence et plus de clarté dans l’affectation des équipements sportifs aux écoles, collèges et lycées”. Serge Simon lui répond : “ Il faudra faire un inventaire, non seulement de l’immobilier sportif, mais aussi de ses modes d’utilisation”. L’ultime question est posée par un Pessacais : “Aujourd’hui, vous n’avez parlé qu’à des convaincus. Comment faire pour toucher les autres ?” “C’est là que je compte sur vous. Je ne gagnerai pas tout seul”, déclare Alain Rousset pour finir.

Crédit photo : Aurélien Raspiengeas 

Léo Peresson











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