Alain Rousset se voit déjà réélu président de la Région Aquitaine

Alors que le premier tour approche (dimanche), Alain Rousset, prépare déjà le deuxième tour. En effet, il a répété qu’il souhaitait une alliance avec Europe écologie. « Même si mathématiquement, elle ne s’impose pas. Nous aurions plus de sièges si nous partions seuls au second tour », fait remarquer Alain Anziani, son directeur de campagne. Alain Rousset se dit « convaincu que les Verts ont envie de le rejoindre ». Evoquant la campagne, il s’est dit choqué « de la stratégie de dénigrement et de mensonge du gouvernement ». « On a quand même demandé aux préfets de faire de la politique », fustige-t-il, dénonçant l’attitude de Dominique Schmitt, le préfet d’Aquitaine. Son opposant, le ministre du Travail, Xavier Darcos, a à plusieurs reprises, pointé « l’inflation des impôts régionaux ». « Les frais de recouvrements de l’Etat sont plus élevés que l’impôt lui-même, alors que les systèmes sont informatisés », rétorque Alain Rousset.

Alain Rousset répond aux attaques de ses concurrents

Sur la LGV, le président de la Région Aquitaine remarque que dans ses déplacements, dans les réunions, il n’a rencontré aucune hostilité à ce sujet. Quant au retard pris sur la LGV et l’autoroute Langon-Pau dénoncé par Xavier Darcos, Alain Rousset rappelle que « c’est lui qui a réenclenché le dossier de l’autoroute en 1998 ». Par ailleurs, il a annoncé qu’une cellule sera mise en place à la Région pour faire le lien avec les entreprises, les missions locales pour l’emploi, afin que ce chantier à 100 000 emplois profite à l’Aquitaine. Quant au « manque de soutien de la Région aux petites entreprises », il a déclaré que « le Conseil régional a mis 10 millions d’euros pour aider des entreprises à risques, jouant ainsi le rôle des banquiers ».

5 grandes conférences pour faire face à la crise

Mais, cette campagne a été aussi riche d’enseignements pour Alain Rousset. Il a pris la mesure de la nécessité de la montée de la demande sociale, alors que « l’Etat ne cesse de se désengager ». Par conséquent, il a décidé de lancer cinq grandes conférences, afin la fin de l’été, après sa réélection, sur le logement social, les problèmes d’insertion, l’orientation des jeunes, l’industrie et l’agriculture.

Nicolas César