Aquitaine: Innovation, start-up et PME, du collaboratif à la croissance, quels soutiens ?


Aqui.fr
Copier le lien Partager sur FaceBook Partager sur Twitter Partager sur Linkedin Imprimer
Temps de lecture 2 min

Publication PUBLIÉ LE 31/01/2012 PAR Solène MÉRIC

En Aquitaine, le soutien régional à l’initiative entrepreneuriale passe principalement par le mode du « cluster ». En d’autres termes, « mettant à disposition des bureaux, des financements, et des collaborateurs, la région, de par sa proximité avec les acteurs du terrain effectue des regroupement d’entreprise par secteur » explique Daniel Birot , Directeur général Adjoint au développement économique et à l’emploi du Conseil Régional. Grâce à cette proximité entre entreprises, un certain nombre de projets communs voit le jour permettant ainsi de soutenir les activités des start-up innovantes appartenant au cluster.
Exemplaire en la matière, le cluster des drones réunit autour du groupe Thales un grand nombre de PME et start-up innovantes. Alliant les technologies des diverses entreprises, le cluster travaille au développement des capacités et applications des drones civils. Pour autant l’ensemble des technologies qui y sont travaillées, pourra tout autant profiter au groupe Thalès, avec un moindre coût en R&D pour la production de drones militaires, dès lors que l’Etat prendra la décision d’intégrer ces nouveaux engins à son arsenal.

Les points faibles du transfert de technologies et de l’accès au marché
En matière de soutien à l’innovation et à l’emploi, le cluster fait donc l’unanimité chez les participants à la table ronde. Pour autant, en amont, concernant le transfert de technologie, les jugements sont plus critiques quant au rôle de la Région. Sur la question du transfert de technologie, Daniel Birot reconnaît lui-même la difficulté de l’enjeu, tout en soulignant d’ « exemplaire » la solution présentée par un représentant du Commissariat à l’Energie Atomique (CEA) sur un site grenoblois. Le principe, qui s’inspire des campus américain, est de regrouper universités, grands groupes et PME sur un seul site avec des lieux de vie commun. Ces sites parient sur la proximité des acteurs pour créer plus facilement des liens et des partenariats entre la recherche fondamentale et les entreprises.
En matière de valorisation de la recherche, le représentant du CEA, donne également l’exemple de chercheurs du CEA directement implantés dans les entreprises pour une durée de 2 à 3 ans, le temps d’assurer le transfert et l’adaptation de la technologie au sein même de l’entreprise. Une procédure certes efficace, mais qui nécessite des financements que les laboratoires de tailles plus modestes, (c’est-à-dire la plus part d’entre eux) « ne peuvent se permettre » souligne Maylis Delest, responsable d’équipe au Labri.
Enfin, deux responsables de PME présents lors des débats, ont également insisté sur la nécessité de ne pas arrêter le soutien des start-up à l’innovation. « Au-delà de l’innovation, il y a des challenges qui attendent la start up au tournant ! Parmi ceux-là l’accès au marché qui demande beaucoup de talents mais aussi des financements, davantage encore que l’innovation ». Des solutions sont en effet à trouverpour éviter la mort de la PME, ou, dans un moindre mal, son départ d’Aquitaine voire de France, en raisons de financements de secours trouvés hors région ou à l’étranger.

Photos: Aqui.fr

Solène Méric

Partagez l'article !
Copier le lien Partager sur FaceBook Partager sur Twitter Partager sur Linkedin Imprimer
On en parle ! Nouvelle-Aquitaine
À lire ! POLITIQUE > Nos derniers articles