Au Pays Basque, la médiatrice assure que la LGV est « réalisable »


Alain Stoll
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Temps de lecture 1 min

Publication PUBLIÉ LE 04/05/2010 PAR Nicolas César

Pour arriver à cette conclusion, la médiatrice de la LGV au Pays Basque s’est appuyée sur une « simulation virtuelle raisonnée » d’un tracé définitif, définie dans le fuseau de 1 km déjà retenu. Selon cette inspectrice générale de l’administration et du développement durable, « il est possible de faire face aux principales contraintes humaines et environnementales » même si « cette nouvelle ligne ne sera ni invisible ni indolore ». Il n’y aurait, selon ses calculs, qu’une centaine « seulement » de constructions d’habitation ou agricoles susceptibles d’être directement impactées par une ligne nouvelle, si elle est enterrée sur 35% du trajet reliant Bayonne à la frontière espagnole. On est loin toutefois des 60% d’enfouissement annoncés. Des conclusions qui n’étonnent guère les opposants, fervents défenseurs de la modernisation de la ligne existante. Dès sa nomination, ils avaient dénoncé une « médiation » qui ne remet pas en cause le projet d’une ligne nouvelle.

« L’Etat est sourd et aveugle »

Ceci étant, elle a relevé d’autres difficultés, notamment sur la jonction entre la France et l’Espagne. Actuellement, l’arrivée à Hendaye est programmée à 37 mètres au-dessus du niveau de la mer côté espagnol, ce qui serait « beaucoup trop haut ». Désormais, Marie-Line Meaux doit présenter son rapport au Premier ministre avant la réunion prochaine du Comité de pilotage du projet. Pour les associations environnementalistes, cette médiation n’est qu’une façon de légitimer une décision déjà prise, un « semblant de démocratie ». « L’Etat est sourd et aveugle », dénonce Victor Pachon, le président du Collectif des associations de défense de l’environnement. Quant aux conclusions de la médiatrice, il les qualifie de « provocation ». De leur côté, les élus des trois communautés de communes du Sud Pays Basque soulignent que « les questions restent entières » et que « les incohérences demeurent ». En clair, la lutte continue. Une demande d’entrevue auprès du Premier ministre va être sollicitée dans les jours à venir pour être « réellement entendus ».

Nicolas César

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