Avec la réforme territoriale les élus du Nord-Béarn ne savent plus où ils habitent.


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Publication PUBLIÉ LE 23/06/2011 PAR Olivier Darrioumerle

Grâce au nouveau schéma préfectoral les agglomérations du BAB et de Pau-Pyrénées compteront deux cent mille habitants. La réforme territoriale va rendre la carte administrative cohérente avec la façon dont les gens vivent. Les  » Palois à temps partiel « , qui habitent à 20-25 kms de Pau et se déplacent en ville pour travailler et profiter des équipements, vont être associés à l’avenir de l’agglomération paloise. « Il va falloir mettre à plat les ressources et les dépenses, ça ne peut pas toujours aller dans le même sens » , constate Martine Lignières-Cassou. Face à elle, les élus béarnais grognent car ils ne savent pas combien ça va leur coûter. « Le préfet a eu la délicatesse de ne pas couper la carte existante » concède Francis Baradat, président dela Communauté de communes du Miey-de-Béarn. Mais pour combien de temps ? Nous savons déjà que le maire de Denguin, Jacques Lalanne, a contacté David Habib, président de la Communauté de communes de Lacq. Par leur délibération, les conseils municipaux peuvent contester la proposition du préfet, mais leur avis doit être voté aux 2/3 par la commission départementale. Martine Lignières-Cassou ne s’offusque pas du choix de Jacques Lalanne : « il sait que les enfants de Denguin vont à l’école à Artix [dans la Communauté de communes de Lacq], il peut voter contre la proposition du préfet… »

Des syndicats mixtes en charge des services à la population.
Depuis la suppression de la taxe professionnelle en 2011 les ménages sont la principale ressource de l’agglomération. «  Avec la taxe professionnelle il était normal de développer les infrastructures ou les transports, aujourd’hui on doit rendre des services à la population. » Pour anticiper l’extension de l’agglomération paloise, le syndicat mixte des transports a déjà étendu son réseau au delà de ses limites. « C’est typiquement le genre de compétence de la nouvelle Communauté d’agglomération » explique le maire-adjoint, Jérôme Marbot. Mais avec des finances limitées par le gel des dotations de l’Etat et des transferts massifs de compétences, Martine Lignières-Cassou se demande quels services la communauté d’agglomération pourra rendre demain aux habitants des 37 communes. Heureusement, les premières fusions seront bonifiées par l’État. « Pour toucher l’enveloppe, il faut rapidement prendre des compétences, un transfert de compétence en 2 ans ça ne suffit pas » ajoute MLC. Une incitation financière qui pousse les élus à faire un chèque en blanc à l’agglomération paloise… ou à celle de Lacq.

Photo : Aqui

Olivier Darrioumerle

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