La révélation Fillon, c’est  » le made in Biarritz « …


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Temps de lecture 3 min

Publication PUBLIÉ LE 20/11/2016 PAR Felix Dufour

Avant de venir à Biarritz, François Fillon était un peu dubitatif. Quelques signes lui permettaient de changer de costume de troisième homme, mais jusqu’à ce samedi soir, les signes n’étaient pas révélateurs. Le maire de Biarritz, Michel Veunac qui était venu courtoisement l’accueillir, au Café de Paris, le temps qu’il y pose ses valises lui fit remarquer « J’ai vraiment l’impression qu’il va y avoir du monde, je le vois sur la place Bellevue », lui dit-il. François Fillon esquissa un sourire vers cet observateur qui avait pu jauger la salle précédemment avec Alain Juppé…qu’il soutenait.

À l’intérieur, Maider Arosteguy, la conseillère départementale, avait préparé un discours punchy en présence de Corinne Martineau, la référente Fillon sur la Côte basque bien isolée en février quand elle fit son choix et qui compte aujourd’hui 200 personnes à ses côtés. Tout comme Claude Olive soutien de la première heure avec un discours à faire vibrer les cordes sensibles sur son candidat de cœur connu pour son austérité de façade. « C’était le candidat de la raison et le candidat de ma raison. Il a démontré en toutes circonstances qu’il était un homme honnête, intègre et loyal. Il est issu, comme moi du gaullisme et a eu pour mentor Philippe Seguin, à mes yeux la référence des valeurs sociales de la droite, valeurs pour lesquelles je me suis engagé en politique. »

Sur la Côte basque pour se ressourcer

 Y-a-t-il eu pour autant un effet Biarritz? Dimanche soir, à chaud, Claude Olive qui n’a jamais douté de sa qualification après avoir supervisé le dépouillement en était persuadé. « C’est à partir de ce moment-là que les médias ont commencé à s’intéresser à lui, à capitaliser sa bonne tenue au débat télévisé et mesurer l’audience qu’il avait captée au Bellevue, quelques jours après Alain Juppé. Nous avons toujours eu des relations d’amitié fidèle. Il souhaitait venir animer une réunion dans le Sud Ouest mais Nicoas Sarkozy était à Bordeaux ce jour-là. Et Biarritz a été pour lui l’occasion de se ressourcer. Il est reparti heureux, après avoir assisté à la première mi-temps du match enfin victorieux de l’Aviron bayonnais contre Clermont. Il ne faut pas y voir un clin d’oeil, huit jours plus tard, c’était à dire en ce premier tour des primaires, l’Aviron remettait le couvert face à Toulouse.

La mairie d’Anglet, centre opérationnel des résultats de la cinquième circonscsription réunissait deux qualifiés par candidats interposés, Claude Olive et Jean-René Etchegaray. « On a découvert un candidat qui tenait un langage de vérité, à l’expérience forte, le plus capé de tous », se réjouissait le premier avant de laisser sa place devant les caméras de France 3 au chef de file de l’EPCI qui admettait son étonnement devant ce tiercé et renouvelait son choix pour Alain Juppé.

Pour sa part Anne Le Bihan, conseillère nationale Les Républicains, a bien noté un certain engouement cet après-midi là à Biarritz des militants LR et plus largement de la droite et du centre. « C’est ce que j’ai noté lors de cette réunion. D’abord, le public de Fillon n’était pas le même que celui de Juppé. Lors de la réunion du candidat de Bordeaux, j’ai vu des amis sortir car ils ne se reconnaissaient pas dans cette assistance. Si François Fillon n’était pas mon candidat favori, c’est avec enthousiasme que je participerai à sa campagne de second tour, car je pense qu’il est quelqu’un de rassembleur, le candidat qui saura rassembler notre famille politique. La première leçon que je tirerai de cette Primaire est une victoire de la droite pour sa capacité inattendue de mobiliser son électorat. C’est une première démocratique. »

Après le dépouillement, Anthony Bleuze, adjoint de Claude Olive et référent dans le département de la candidature Fillon admettait: « Il a été très bon dans les débats télé, mais je pense que son décollage auprès des Français appelés à voter pour cette primaire a été l’image renvoyée par tous les médias réunis à Biarritz. »

Le François Fillon aurait-il le goût du « Made in Biarritz? » Au désespoir de certains élus qui n’attendaient pas ce genre de déferlante au premier tour. Pourtant, l’automne venu, la station balnéaire devrait y être habituée.


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