Politique | "Bordeaux est une ville qui se mérite" : Vincent Feltesse candidat aux élections municipales
04/09/2019 | Vincent Feltesse a annoncé officiellement sa candidature pour les prochaines élections municipales à Bordeaux en mars 2020…

Un moratoire sur tous les grands projets immobiliers, un grand emprunt d’1 milliard d’€ pour mener à bien toutes les actions de transition écologique et de préservation de l’environnement et une cogestion citoyenne des quartiers. Telles sont les idées fortes qui se dégagent du programme de Vincent Feltesse, candidat sans étiquette aux élections municipales des 15 et 22 mars 2020 à Bordeaux…
C’est depuis la terrasse du CAPC à Bordeaux que Vincent Feltesse, ancien président de la CUB et ex-maire de Blanquefort, a officialisé, mercredi 4 septembre, sa candidature pour les élections municipales à Bordeaux des 15 et 22 mars prochains. Il le dit et il le concède, « cette candidature est le fruit d’un long cheminement. Je sillonne la ville depuis 2-3 ans pour comprendre au plus profond Bordeaux. » Revenant sur sa défaite de 2014, il l’avoue « les Bordelais n’ont pas compris ma candidature à l’époque et l’intensité de la défaite fut un véritable choc pour moi ». Cinq années se sont écoulées depuis... Vincent Feltesse a donc décidé de revenir sur le devant de la scène avec pour leitmotive « Bordeaux est une ville qui se mérite ».
Pour une cogestion des quartiers
Son programme s’est construit à partir d’un constat « simple ». En dix ans, « tout a été bouleversé. Les équipements, le mode de vie. Tout a évolué. En 2007, les AirBnB n’existaient pas. Aujourd’hui, un logement sur dix est touché par cela. Nous devons avoir conscience que l’avenir ne peut pas être la continuité de l’existant. Dans cet esprit-là, nous proposons donc une vision et une capacité à faire. » Trois éléments fondamentaux définissent cette « vision ». Tout d’abord, que Bordeaux est indissociable de la Métropole. Toutefois, « les autres villes secondaires, telles que Libourne, Langon ou encore La Réole ne doivent pas pour autant être oubliées et négligées. » Il plaide donc pour un rééquilibrage entre Bordeaux, la Métropole et une dizaine de villes secondaires d’importance. Ensuite, il demande de « l’hyper proximité pour aller très loin dans la décentralisation des quartiers. » La Métropole étant armée d’une batterie de compétences, il souhaite que certaines d’entre elles glissent progressivement vers les quartiers pour se diriger vers une cogestion citoyenne. Enfin, il invite la Métropole à maintenir un degré fort d’investissements.
Logement, mobilité et environnement
Son programme de campagne reflète également sa volonté de répondre à « trois problèmes du quotidien » que sont le logement, la mobilité et l’environnement.
En matière de logement, il préconise un moratoire sur les programmes immobiliers en cours ou en devenir. « Qu’on ne me dise pas que tel ou tel programme immobilier a débuté donc on ne peut plus rien faire. Ça c’est l’excuse des promoteurs ! J’imposerai un moratoire. » Autres mesures, la régulation et l’encadrement des loyers, un travail sur le crédit foncier et un encadrement plus dur des AirBnB. « Enfin, je souhaiterais que nous sortions de cette phase du tout construction et que nous mutualisions davantage car c’est folie d’installer 10 000 personnes sans moyens de transport ni infrastructures autour ! » Concernant la thématique de la mobilité, pour le candidat il y a une « surenchère permanente » des nouveaux moyens de transport. « Les Bordelais sont patients mais ils vont finir par s’énerver ! », tempête-t-il. « Au-milieu de toutes les propositions, il y en a une majeure, le RER Urbain qui est une bonne idée. Alors agissons, lançons-nous et n’attendons plus ! » Enfin, en matière d’environnement, « la situation financière de la Métropole n’étant pas mauvaise », Vincent Feltesse préconise le lancement d’un grand emprunt d’1 milliard d’€ afin de mener à bien toutes les actions relatives à la transition écologique et à la préservation de l’environnement. « L’enjeu c’est d’aller vite et en un mandat, c’est possible ! Agir vite afin de préserver la qualité de vie des Bordelais et des Bordelaises », conclut ce dernier.
Par Sybille Rousseau
Crédit Photo : SR