Le projet de mandature présenté en Conseil municipal


Les élus municipaux se sont réunis ce mardi pour aborder, entre autres, le projet de mandature de la majorité de Pierre Hurmic.

Yoan DENECHAU | Aqui
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Temps de lecture 3 min

Publication PUBLIÉ LE 31/03/2021 PAR Yoan DENECHAU

Après l’avoir dévoilé le 26 mars dernier, Pierre Hurmic et sa première adjointe Claudine Bichet ont présenté le projet de mandature 2020-2026 au Conseil municipal, ce mardi. Cette feuille de route, étroitement liée au plan pluriannuel d’investissement, a provoqué de vives réactions dans l’opposition municipale.

L’opposition l’attendait de pied ferme, le projet de mandature est enfin arrivé sur la table du Conseil municipal, ce mardi 30 mars. « Il arrive un an après le premier tour des municipales, mais ce n’est qu’un prolongement du programme que j’ai porté des mois durant », raconte Pierre Hurmic. Le maire de Bordeaux annonce néanmoins que le projet de mandature 2020-2026 sera le « cadre » du plan pluriannuel d’investissement (PPI) de 530 millions d’euros, présenté lors des débats d’orientations budgétaires du mois dernier.

« 50% du PPI destiné à la rénovation de l’existant »

Dans le détail, le projet de mandature de la majorité écologiste ne prévoit pas de grands ouvrages type Cité du Vin ou Nouveau Stade. Il mise plutôt sur l’amélioration, ou la requalification, des outils de proximité, pour mettre la Ville « sur la voie d’une transition écologique, sociale et démocratique » d’après Pierre Hurmic. Ainsi, « 50% du plan pluriannuel d’investissement sera dédié à la rénovation de l’existant », annonce l’écologiste. C’est Claudine Bichet, la première adjointe, qui rentre dans le détail de cette feuille de route, articulée en quatre grands axes.

A grand renfort de cartes de Bordeaux, l’adjointe aux finances présente le premier – « adapter la ville face au défi climatique » – représentant un investissement de 121 millions d’euros d’ici la fin du mandat. La somme est destinée, notamment, à des projets de lutte contre l’imperméabilisation des sols dans la ville, à l’extension des zones piétonnes ou encore à l’installation de deux fermes urbaines pour participer à l’autonomie alimentaire du territoire.

10 nouvelles écoles et 3 gymnases

Le projet de mandature prévoit aussi la création de dix nouveaux groupes scolaires et huit crèches, pour des investissements respectifs de 127 et 30 millions d’euros sur cinq ans. En parallèle, la Ville va agrandir rénover et végétaliser plusieurs des groupes scolaires existants. « L’objectif est de nous préparer au mieux à l’augmentation de la population bordelaise, dont les perspectives tablent sur 50 000 nouveaux habitants d’ici 2040 », précise Claudine Bichet.

Outre le scolaire et la petite enfance, la majorité municipale mise également sur le sport et la culture (92 et 82 millions d’euros vont être investis), dans son axe « la ville en commun ». Le stade Chaban Delmas – dont les statues sont en cours de rénovation – et la plaine des sports qui l’entoure vont être rénovés, afin d’être « plus ouverts » sur leur environnement immédiat. Cette mandature verra également la construction de trois gymnases, la fin des travaux de la piscine Galin, ou encore la transformation de la piscine Stéhélin (Caudéran) en bassin nordique. Sur le volet culturel, la municipalité compte « amener de la culture dans tous les quartiers », en misant notamment sur le Garage moderne (Bacalan) ou la rénovation du Conservatoire Jacques Thibaut.

Dernier volet du projet de mandature, la démocratie, représentant un investissement de 37 millions d’euros. Il se traduira au travers des assises de la démocratie permanente, censées démarrer à la mi-avril, et un budget participatif d’un million d’euros par an jusqu’en 2026. « Notre soutien à la démocratie passera également par le renforcement de nos investissements à destination du milieu associatif », ajoute Claudine Bichet.

« Une vision décliniste et décroissante de la ville »

L’opposition municipale a vivement réagi à la présentation de ce projet de mandature. Alexandra Siarri (LR) se dit inquiète. « Neuf mois après votre arrivée, vous ne nous présentez toujours pas un programme d’action, mais un ‘cadre’ avec beaucoup de fond et peu de forme, c’est problématique », précise-t-elle. Autre source d’inquiétude pour l’élue : la notion d’urgence. « A aucun moment dans votre projet, il n’est question du présent, de l’urgence liée à la Covid, assène-t-elle. J’ai l’impression qu’au titre de l’urgence climatique, toutes les autres politiques publiques ont été mises entre parenthèses dans cette feuille de route ».
Fabien Robert (MoDem), lui aussi, regrette l’absence de connexion au présent et à l’urgence sanitaire. « Vous vous posez directement en 2026 et nous proposez une vision décliniste et décroissante de notre ville », dénonce-t-il. Plus à gauche, Philippe Poutou est circonspect. « Votre projet raconte ce que vous voulez faire, mais pas avec qui vous voulez le faire » pointe-t-il.

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