Boris Vallaud : « de gauche avec les tripes » face à un « gouvernement qui penche à droite »


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Temps de lecture 2 min

Publication PUBLIÉ LE 23/05/2017 PAR Julie Ducourau

Boris Vallaud dont le père est originaire d’Hontanx, a été secrétaire général de la préfecture des Landes de 2006 à 2008, après quoi Emmanuelli lui propose la Direction des services du Conseil général. Mais Vallaud suit alors Arnaud Montebourg en Bourgogne avant les cabinets parisiens.

@qui!: La 3e circonscription ravie par Emmanuelli en 1978, est dite imperdable pour le PS. Avec Hamon (loin de Macron et Mélenchon) à 9,8% sur ce secteur malgré des pointes à 20% à Mugron, est-ce toujours le cas ?
Boris Vallaud: Je me sens bien accueilli partout. Mais tout est perdable et je suis bien incapable de dire ce qu’il va se passer. Si je suis élu, je précise que je n’aurai qu’un seul mandat à la fois, mais si les Landais veulent m’élire cinq fois de suite, ils pourront le faire ! (rires). Le vote utile à gauche ici, c’est moi, je suis de gauche avec les tripes, je ne suis pas le candidat d’En Marche. Henri Emmanuelli ne nous a pas transmis un mémorial à fleurir mais une exigence, rendre le département encore plus grand qu’il n’est. Son héritage qui appartient à tous les Landais, est un gros sac à dos mais je me fais les épaules. La question c’est : est-ce qu’on continue à développer le département comme il l’a fait ou est-ce qu’on bifurque en confiant son destin à ceux qui ont été ses opposants historiques ?

@: Pensez-vous que le gouvernement qui va de Hulot à Bayrou et Le Maire satisfasse les Français et qu’ils le diront dans les urnes, au risque d’une Bérézina pour le PS ?
B.V.: Ce gouvernement penche clairement à droite. Si on avait à faire aujourd’hui le non-cumul des mandats, une loi sur l’égalité hommes-femmes ou le mariage pour tous, il y aurait un problème avec ce Premier ministre. Pour moi, tout ne se vaut pas, la gauche et la droite continuent d’avoir une réalité même s’il y a un certain nombre de clivages dépassés dans la façon de faire de la politique. La social-démocratie est en crise en Europe. Nous avons un gros travail critique à faire. Quoi qu’il en soit, je ne serai pas un député frondeur ni un député godillot : je soutiendrai la loi sur la moralisation de la vie publique, mais ne comptez pas sur moi pour voter l’augmentation de la CSG des retraités ou légiférer par ordonnance sur le Code du travail !

@: Quelles sont vos priorités pour la 3e circonscription?
B.V.: L’agriculture est un sujet fondamental. Sur la crise aviaire, les engagements pris doivent être tenus et j’ai fait remonter les problèmes de paiements à mes contacts de FranceAgriMer. Je veux mettre mon expérience au service des Landes. La ruralité ne doit pas se voir sur un mode défensif ou nostalgique, il faut une ruralité moderne avec les outils numériques. Au Forum de la jeunesse samedi à Mugron, nous avons d’ailleurs beaucoup parlé de l’installation des jeunes agriculteurs. Je souhaite donner aussi plus de place à l’économie collaborative, comme nous le faisons déjà ici avec l’expérimentation de nouveaux métiers pour les facteurs. Il nous faut aussi poursuivre la défense de l’école rurale et s’attaquer à la pauvreté infantile, tout se joue là.

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