Budget 2010 et « Plan Rail » au programme du dernier Conseil régional d’Aquitaine 2009


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Temps de lecture 3 min

Publication PUBLIÉ LE 15/12/2009 PAR Solène MÉRIC

1 271 millions d’euros, tel est le budget prévisionnel adopté, ce 14 décembre, au Conseil régional pour l’année 2010, soit une hausse de 4,59 % comparé au budget 2009. Suivant une volonté affirmée de « développer l’emploi et de diversifier les compétences industrielles», la formation professionnelle est un des premiers postes de dépenses (165 millions d’euros) de même que l’apprentissage (118 millions d’euros). Autres objectifs forts de ce budget régional, la poursuite de la relance de l’économie par la commande publique ainsi que le développement d’une politique de développement durable. Et Alain Rousset de préciser que « le ferroviaire à hauteur de 175 millions d’euros est le premier poste de dépenses pour le développement durable ».

Des inquiétudes sur l’autonomie fiscale à venir du Conseil régional

Cela dit, et même si le « Budget 2010 s’inscrit dans la continuité des six années passées », le Président du Conseil régional d’Aquitaine a profité de sa tribune pour exprimer ses inquiétudes quant à l’autonomie fiscale future du Conseil régional. En effet, selon lui, et en raison de la réforme des collectivités locales, « la région dépendra à 90% de dotations : perte de la taxe professionnelle, régression de la TIPP et du produit des cartes grises. C’est inquiétant pour les prévisions d’investissement ».

Un investissement de 600 millions d’euros pour la construction de LGVManifestation contre la LGV durant la session plénière du CRA
L’autre temps fort de la journée, concernait la présentation d’un « Plan Rail », par Jean-Louis Carrère, premier vice-Président en charge du transport et des infrastructures. Dans la droite ligne du Schéma régional des infrastructures, des transports et de l’intermodalité (SRIT) adopté le 9 juillet dernier, et pour faire face à l’accroissement du nombre de voyageurs (plus 42% depuis 2002), ainsi qu’à l’état dégradé de nombreuses lignes, ce « Plan Rail » prévoit la modernisation des équipements et des gares (24 millions d’euros), le renouvellement du matériel (400 millions d’euros), la régénération et l’augmentation de la capacité de réseau (300 millions d’euros). Mais c’est surtout en matière d’investissement que l’augmentation sera la plus significative. En effet, du fait de la construction des lignes à grande vitesse Tours-Bordeaux et ses prolongements vers la frontière espagnole et Toulouse, la région s’apprête à investir 600 millions d’euros. Couvrant la période 2011-2018 ce plan rail représente donc un engagement régional total de 1300 millions d’euros, hors exploitation du TER et développement des dessertes (qui à lui seul représente 1240 millions d’euros).

Abstention des verts et manifestation en séance
Si ce rapport d’orientations sur ce grand projet ferroviaire aquitain a n’a pas rencontré d’opposition  de la part des élus régionaux, les Verts se sont abstenus lors du vote. En effet, selon Michel Daverat, Président du Groupe des Verts, ceux-ci sont « favorables à une LGV sur des voies existantes mais pas sur des voies nouvelles ». Le Groupe des démocrates, Modem, en la personne de Geneviève Darrieussecq a regretté la gestion trop prudente, à ses yeux, d’Alain Rousset. A ce « budget mou », le Modem a proposé trois amendements, repoussés par l’ensemble des groupes, sur la fracture numérique, les économies d’énergie dans le logement social, le développement rural. Pour le compte du groupe UMP, Jean-Charles Bron, a quant à lui fait référence au « livre noir des régions » en dénonçant sur les dix dernières années « une augmentation des frais de fonctionnement multipliés par 3,5 ainsi qu’une hausse des impôts de plus 64%… alors que l’investissement n’a même pas doublé en 11 ans ». Selon lui, cette « marque de fabrique » du PS ne serait que « gaspillage » se résumant à un simple « saupoudrage ».
A noter qu’en cette période pré-électorale un petit groupe de manifestants a, durant quelques minutes, « animé » la séance du matin en déroulant des banderoles de protestation contre la LGV, histoire de ne pas perdre de vue que, notamment dans le pays basque des réticences sont toujours là. Coté « ambiance » toujours, à noter également l’absence remarquée du candidat Xavier Darcos, tête de liste UMP pour les élections à venir…

Solène Méric

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