Budget 2014, le plus gros budget de l’histoire de la Cub (en vidéo)


Armelle Hervieu Aquipresse
Copier le lien Partager sur FaceBook Partager sur Twitter Partager sur Linkedin Imprimer
Temps de lecture 3 min

Publication PUBLIÉ LE 20/12/2013 PAR Armelle Hervieu

Un budget historique qui contraste avec l’atonie de rigueur dans la plupart des collectivités de France. Ce vendredi 20 décembre, les 120 élus de la Communauté urbaine de Bordeaux ont battu tous les records en adoptant un budget qui s’élève à 1,4 milliard d’euros. Cette enveloppe bien remplie, qui consacre une très large part à l’investissement, a presque fait l’unanimité dans les rangs de la Cub. Seul l’UDI de Mérignac, Thierry Millet, a voté contre. Il s’en est expliqué ainsi auprès du président Vincent Feltesse : « Je vous avais demandé, lors du débat d’orientations budgétaires, plus de sobriété eut égard à la rigueur actuelle. Notre budget ne tient pas compte de la crise que nous traversons depuis 2008. Notre EPCI devrait modifier sa gestion pour être plus en phase avec la réalité économique ».

La sobriété n’est pas ce qui caractérise le budget 2014 de la Cub. Très offensif, ce dernier se consacre en bonne partie à l’investissement : 610 millions d’euros sur un total d’1,4 milliard. Cela représente une hausse de 27,4 % de la part du programme d’équipement par rapport au budget 2013. Les déplacements au sens large pèsent le plus lourd. Avec, en tête, les crédits consacrés à la montée en puissance de la troisième phase du tramway (215 millions d’euros). Dès février 2014, démarreront d’ailleurs les travaux préparatoires à la future ligne D du tram entre les Quinconces et Eysines.

Vincent Feltesse sur le budget le plus élevé de l’histoire de la Cub

Les recettes de ce budget 2014 sont malheureusement beaucoup moins dynamiques que les dépenses d’investissement. Les élus de la Cub se sont empoignés ce vendredi 20 décembre sur la question du désengagement de l’Etat. Chacun jouant sa partition, les élus du centre et de la droite du groupe Communauté d’avenir ont fustigé le gouvernement sur la baisse considérable des dotations de l’Etat. « Du coup, notre santé financière se dégrade quelque peu. Notre épargne baisse et notre volume d’emprunt augmente », notait hier Patrick Bobet, le maire UMP du Bouscat.

 Le président de la Cub, Vincent Feltesse n’a pu contester ce constat. Il a noté cependant que la dotation globale de développement, versée par l’Etat, avait déjà baissé lors des précédentes mandatures « même si je reconnais qu’il y a une accélération ». « Mais c’est une obligation si on ne veut pas que l’Etat s’endette encore davantage ».

Oui les dotations de l’Etat continuent bien de baisser…

 Dans ce contexte, dépenses élevées et recettes en stagnation, beaucoup d’élus de la Cub, tous bords confondus, estiment qu’il faudrait revoir les tarifs du tramway à la hausse. Cela afin de faire supporter au moins un tiers du coût du tram aux usagers. Ainsi Chrtistophe Duprat, vice président UMP de la Cub en charge de la question des transports : « On fait des travaux considérables et l’usager paye de moins en moins en proportion. Soyons raisonnables. Il est encore temps d’augmenter nos tarifs. Un ticket à 1,60 euro permettrait tout juste un meilleur taux de couverture ». Mais le président de la Cub Vincent Feltesse n’y est pas favorable, du moins pas avant 2014, où sera renégocié la délégation de service public des transports en commun. 

Le prix du ticket de tramway doit-il augmenter ?

De nombreux élus se disent inquiets quant à l’avenir des finances de la Cub. Le conseiller municipal communiste de Floirac Jean-Claude Galan dénonce : « C’est sans doute le dernier budget de ce genre que nous votons. Un budget exceptionnel qui ne saurait être reproduit à l’avenir parce que nos recettes stagnent. Ces derniers temps, nous assistons à des attaques sans précédent de nos collectivités. La baisse de dotations de l’Etat s’accélère. Le gouvernement actuel n’a pas changé de cap par rapport au précédent. Il a même accéléré le processus entamé sous François Fillon ». Quelle stratégie financière pour le futur ? Tout le monde s’interroge en espérant être toujours en mesure d’investir autant qu’en 2014 qui s’annonce d’ores et déjà comme une année exceptionnelle avec l’extension du tramway, le lancement des travaux du pont Jean Jacques Bosc mais aussi ceux de la nouvelle grande salle de spectacle de Floirac…

Comment continuer d’investir dans les prochaines années ?


 


Partagez l'article !
Copier le lien Partager sur FaceBook Partager sur Twitter Partager sur Linkedin Imprimer
On en parle ! Gironde
À lire ! POLITIQUE > Nos derniers articles