Budget régional 2012 : investissements et égalité territoriale au coeur des débats


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Temps de lecture 2 min

Publication PUBLIÉ LE 19/12/2011 PAR Solène MÉRIC

Comme l’indiquaient les orientations budgétaires votées le 24 octobre dernier, Alain Rousset a confirmé ce 19 décembre que le Conseil régional restera en 2012 sur « ses cadres fondamentaux » que sont l’innovation, développement économique (dont la formation) et le cadre de vie, et ce à travers des investissements marqués. En effet, sur un budget de 1 352 M€, 611 M€ sont consacrés aux dépenses d’investissements, soit 45,2% du budget régional. Par comparaison, la moyenne des autres régions françaises se place à 37,7%. Parmi les grands investissements prévus pour 2012 et donnés en exemple ce lundi matin, figurent en bonne position, le projet Neurocampus (60 M€), l’école d’ingénieur Sup’Optique (46,6 M€), le doublement de l’Institut d’Etudes Politiques (27M€), le projet global sur la jeunesse ou encore le premier gros versement sur la LGV Tours-Bordeaux (52M€).

Gestion de la dette « rigoureuse »

Un budget qui se veut donc ambitieux mais également « rigoureux ». En effet, avec une capacité de remboursement d’un an, et ce même si son recours à l’emprunt augmente cette année de 234 à 246 M€, Alain Rousset ne manque pas de souligner que « l’Aquitaine est la région la moins endettée de France ». Un recours à l’emprunt qui se verra confirmer au cours des années à venir pour deux raisons principales : d’une part le financement de grands projets (LGV, entretien des TER, Plan Campus), et d’autre part le « cadre budgétaire contraint » souligné par Isabelle Boudineau. Elle n’a en effet pas manqué de dénoncer « le faible dynamisme des recettes » de la collectivité tout autant que le gel des dotations de l’Etat jusqu’en 2014 ainsi que le prévoit la réforme fiscales des collectivités locales.

« Ne pas créer de jacobinisme régional »

Cela dit, si l’effort d’investissement a globalement été salué avec plus ou moins d’enthousiasme par les élus de tous bords, l’exécutif socialiste a tout de même essuyé quelques remarques quant à l’apparente concentration de ces investissements sur l’agglomération Bordelaise. Michel Diefenbacher, Président du groupe de la Majorité Présidentielle (UMP) a le premier souligné « la diminution du budget relatifla cohésion territoriale de 9,5% ». Un souci d’égalité territoriale également défendue par les élus du groupe Force Aquitaine (Modem) appelant le Conseil régional, par la voix de Geneviève Darrieussecq,à veiller à ne pas créer d’inégalités territoriales « notamment dans une période de crise qui peut pénaliser certains territoires plus que d’autres ».Quant à Joan Taris, il a insisté à l’heure des projections d’une agglomération bordelaise millionnaire,sur la nécessité « de ne pas créer de « jacobinisme régional », qui oublierait de faire une part importante aux villes moyennes qui structurent notre territoire ».
Une remarque sur un maillage équilibré du territoire également mis en avant par Alain Baché pour le Front de gauche notamment sur la question plus particulière des dessertes locales ferroviaires, dans des secteurs où le doublement de la population est d’ores et déjà annoncé. Si les avertissements sur la question du développement des villes semblent avoir été entendus par Alain Rousset, il souligne avec force que les investissements menés par exemple sur l’enseignement supérieur ou l’innovation ont bien un impact régional et non uniquement bordelais, et ce même si les structures sont proches de Bordeaux.

Photo: Aqui.fr

Solène Méric

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