Campagne européenne : Kader Arif dope les socialistes girondins


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Temps de lecture 2 min

Publication PUBLIÉ LE 16/05/2009 PAR Solène MÉRIC

Le public girondin, venu plus nombreux que le nombre de chaises le laisser présager, n’était a priori pas un public facile à convaincre ; notamment au regard de l’éviction du Député européen sortant Gilles Savary, également Conseiller général de Gironde, et fortement soutenu dans le département. Conscient du risque, Kader Arif, le Midi-Pyrénéen, a pris le parti, dès ses premiers mots, de percer l’abcès en exprimant « ses regrets quant à ce qui s’est passé ». « Mais nous sommes dans une formation politique ; parfois elle nous aide et parfois elle ne nous remercie pas du travail effectué. Mais nous devons en accepter les règles, sans nous mettre en difficultés et accepter la légitimité de tous les candidats. […] En même temps, je suis honoré d’être là. Désormais soyons unis, passons le temps de la colère et de la lassitude. Soyons unis, si nous ne voulons pas être balayés de la scène électorale ». Applaudissements de l’auditoire.

« L’Europe est en panne »
S’il est Toulousain d’adoption né à Alger, il tient à rappeler qu’il a « des souvenirs d’enfance de Castillon la Bataille, où son père était ouvrier agricole » ; puis, plus tard, d’autres souvenirs, ceux de son service militaire à Hourtin. Tout ce qu’il faut pour plaire à un public girondin de gauche.
Mais l’essentiel, tout de même, s’est tenu sur la politique. Kader Arif pèse ses mots « L’Europe est panne. Les libéraux ont pris le pouvoir et on s’est laissé berner par l’idée que le marché était libérateur. Or la réalité du marché c’est le combat des peuples contre les peuples, des riches contre les pauvres […] C’est donc une nécessité que de relancer l’idée d’une Europe communautaire, d’une Europe industrielle, d’une Europe de la recherche, d’une Europe sociale, d’une Europe démocratique. Il ne faut pas laisser les égoïsmes nationaux prendre le pas ». Applaudissements fournis.

Foule socialiste en délire ou presque
En parfait candidat, il a des mots pour ses adversaires. Tant pour ceux issus « des droites », terme par lequel il précise désigner «aussi bien l’UMP que le Modem », que pour ceux de gauche, de « sa » gauche qui n’ont pas de leçon à donner : « La révolution est faite par les bourgeois. Les grands soirs n’arrivent jamais,il n’y a que les bourgeois qui peuvent se permettre de les attendre. » Et voilà une petite foule socialiste en délire, ou presque.

Le manifeste
Pour terminer, il rappelle l’existence du manifeste rédigé par le Parti Socialiste Européen le 1erdécembre 2008. Parmi les idées qu’il contient : « une directive cadre sur les Services publics, la création d’un salaire minimum européen, la protection de la planète par le renforcement du développement durable, une réforme de la PAC, la mise en avant de la recherche et de l’industrie », et enfin « la défense de la laïcité. Dans un monde où le dialogue interculturel est devenu « intercultuel », je refuse que la religion entre dans le débat public. C’est un sujet qui me tient particulièrement à cœur moi qui suis né en d’autres lieux, sur des terres musulmanes ». L’assistance est debout, le contrat rempli. Le public des électeurs sera, quant à lui, sûrement plus difficile à contenter.

Solène Méric

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