Cantonales dans les Pyrénées-Atlantiques : une victoire socialiste avec quatre sièges d’avance

28-24. Un score de rugby. Jean-Jacques Lasserre, chef de file de la nouvelle opposition du conseil général des Pyrénées-Atlantiques, l’avait prédit. Mais c’est jeudi que la fin du match sera sifflée. L’élection de Georges Labazée à la présidence du conseil général par une majorité socialiste mettra fin à 35 ans de gouvernement de Droite dans les Pyrénées-Atlantiques. À la fédération du PS, personne ne croit au drop de la dernière minute. « Je suppose que cette année ils ont évité de présenter des candidats qui seraient susceptibles de les trahir » , tente de se convaincre une militante du Parti socialiste. Car aux dernières élections de 2008, deux conseillères générales, Monique Larran-Lange et Josy Poueyto, étaient passées dans l’autre camp le soir de la victoire. Deux cantons, à l’époque non-renouvelables, Bayonne-Ouest et Pau-Centre. Cette année, les deux transfuges du PS étaient dans la ligne de mirede Georges Labazée, patron socialiste au conseil général, qui répétait vouloir « mettre l’éthique au dessus du politique. » Mais ce soir, Josy Poueyto a conservé son siègedans le canton de Pau-centre avec 39 voix d’avance seulement sur l’adjointe de Martine Lignières-Cassou, Stéphanie Maza.Par contre, Bayonne-Ouest est repassée à gauche avec l’élection de Henri Etcheto à 54 % des suffrages. « Une très belle victoire ! » s’exclame-t-il, tout sourire.

Jean Lassalle isolé dans la 4ème circonscription.
L’élection dès le premier tour dans le canton de Laruns, du président du parc national des Pyrénées, André Berdou, conseiller général PS sortant, contre l’inclassable maire de Laruns, Robert Casadebaig, par ailleurs farouche opposant à la réintroduction de l’ours, a retenti en écho dans la vallée. Aramits et Tardets ont suivi. Dans le canton d’Aramits, dans le Haut-Béarn, Jean-Claude Coste a gagné de très peu, tandis qu’à Tardets, dans le canton voisin, Arnaud Villeneuve a remporté près de 55 % des suffrages. Et un peu plus loin dans le Pays-Basque, à Saint-Jean-Pied-de-Port, François Maitia s’est maintenu grâce au vote abertzale. Dans les terres, à Iholdy et Hasparren, les électeurs sont toujours profondément à droite, mais des forteresses se sont effondrées dans la très étendue 4ème circonscription. Une déconfiture que Bernard Uthurry, actuel maire d’Oloron et vice-président du Conseil régional, voit d’un très bon œil. Car les élections législatives approchent et Jean Lassalle, l’emblématique montagnard, doit être en train de s’accrocher à son siège de député pour ne pas tomber.

photo : Aqui.fr

Olivier Darrioumerle