Conseil Municipal de Bordeaux : le social à l’ordre du jour


RB
Copier le lien Partager sur FaceBook Partager sur Twitter Partager sur Linkedin Imprimer
Temps de lecture 4 min

Publication PUBLIÉ LE 02/03/2015 PAR Romain Béteille

La Maison de l’Emploi, créée à Bordeaux en 2006 des suites de la loi de programmation pour la cohésion sociale, qui porte notamment le PLIE (Plan Local pour l’Insertion et l’Emploi) bordelais, va faire l’objet d’une nouvelle convention pluriannuelle avec la ville de Bordeaux. Suite à la baisse des dotations de l’Etat entamée en janvier, le budget prévisionnel de la MDE est passé de 2,5 millions d’euros en 2015 à 1,8 millions en 2015, et a du entamer une forte mutation. La participation de Bordeaux à cette convention reste la même : 638 000 euros, 324 532 € pour l’Etat et 150 000 euros versés au nom de Bordeaux Métropôle (viennent s’y ajouter les collectivités et le Fond Social Européen). C’est l’un des principaux dossiers débattus ce lundi 2 mars dans le cadre du Conseil Municipal de Bordeaux. 

De nouveaux projets de logementsEgalement à l’ordre du jour, le retour de l’initiative du « Ticket Mécène » (achat d’une oeuvre pour la collection d’un musée par les visiteurs eux-mêmes, des partenaires privés, des entreprises et associations). Bordeaux, qui avait lancé l’initiative en 2013, se voit aujourd’hui courtisée par la ville de Chartres, qui souhaite mettre en place le même dispositif pour son muséé des Beaux Arts. Ou encore une restructuration partielle annoncée de l’école maternelle Yser et des travaux au montant revu à la hausse (nouveau préau, salle d’activités et bloc sanitaire, évalués à 250 000 euros, ils en coûteront 282 100) suite à la détection d’amiante. Le Fonds d’intervention local, initié en 2008, doit attribuer une enveloppe aux différents quartiers, en tout 424 102 euros avec un report des crédits ouverts en 2014 (à titre d’exemple, 60 000 euros pour les Chartrons ou Bordeaux Sud, contre 42 300 euros pour Nansouty/Saint Genès). « Nous sommes face à un problème de maintien de l’ordre public dans cette zone. J’ai reçu il y a quelques semaines un collectif d’habitants, des initiatives ont été prises et une nouvelle réunion doit se tenir fin mars », a déclaré le maire de Bordeaux. 

Portés par la délégation de l’élue Alexandra Siarri, les programmes de logements locatifs aidés prévoient la construction neuve par la SEM IN CITE de 34 logements rue Henri Expert et 69 autres au niveau de l’îlot Counord, zones situées sur le quartier du Grand Parc. 90 logements neufs seront également construits par DOMOFRANCE sur la zone du Bassin à Flots. Enfin, 25 autres logements devraient recevoir l’aval du conseil pour une construction sur la ZAC de la Berge du Lac. La ville prévoit enfin la mise en pkace de deux nouveaux appareils échangeurs et récupérateurs de seringues, qui devront remplacer les anciens installés en 1999. La loi Pinel impose aussi une décision sur les commerçants exerçant leur activité sur le domaine public (marchés de Bordeaux). La disposition prévue doit notamment permettre aux commerçants non sédentaires de présenter un successeur aux services de la ville, sur une durée minimale d’activité prévue de 3 ans. « Jusqu’à présent, nous avions toujours refusé cette mesure, jugeant la contribution précaire », soulignait Alain Juppé juste avant la séance. 

« Besoin d’un Etat Fort »Un Conseil municipal, enfin, qui a du tenir compte des nouvelles considérations politiques, après la démission d’Alain Dupouy, conseiller municipal délégué aux relations économiques internationales. Il est remplacé par Gérard Carmona, directeur de la communication de l’Institut Bergonié et 53ème sur la liste Juppé de mars dernier. Le maire de Bordeaux a également réagi à l’interview donnée ce matin par Nicolas Sarkozy dans les colonnes du Figaro. A 3 semaines du scrutin départemental, l’ancien chef de l’Etat a abordé un panel politique désormais traditionnel : les impôts, le chômage ou encore la croissance, mettant en exergue un certain nombre d’idées et de propositions. « J’y retrouve beaucoup de choses que j’ai déjà dit au Figaro Magazine », a souligné Alain Juppé avec pointe d’ironie. « Rien ne m’a choqué. Mais il est certain qu’on ne doit pas céder à la pression médiatique, le contexte politique peut changer en 8 jours. On dit beaucoup que l’UMP n’a pas d’idées, mais la plupart des propositions de Sarkozy sont convergeantes. Sa position est claire : il a défini le FN comme étant son adversaire prioritaire, tout comme je l’avais fait lors d’un discours à la Mutualité ». 

Au niveau de la croissance, le président de la Métropôle a réaffirmé une condition pour qu’elle reparte à la hausse : « réduire la dépense publique. Aujourd’hui, 58% de la production nationale, c’est de la dette. Elle représente même près de 100% du PIB. Cela ne peut pas se prolonger. Nous sommes le seul pays européen sans réel engagement sur le sujet. Avec la politique actuelle, il est impossible d’arriver à 3% en 2017. Le gouvernement fait peser tout ça sur les dépenses publiques (baisse des dotations pour les collectivités) mais en même temps, il met en place une réforme des régions qui, au final, coûtera plus cher. Nous avons laissé en chemin les réformes des retraites, de lutte contre le chômage, des prestations sociales, ce qui fait qu’aucune réforme difficile de fond ne se fait à part quelques apostilles dans la loi Macron ». 

Un non engagement de l’Etat déploré aussi pour le cas des réfugiés Sahraouis qui logent sous le pont Saint-Jean. « Nous avons besoin d’un Etat fort. Ces personnes sont en situation irrégulière, c’est à l’Etat d’assurer ses responsabilités. Pour l’instant, ils sont acceuillis dans un gymnase de la ville, mais ce n’est pas une situation pérenne. On ne peut pas continuer à débouter les personnes du droit d’asile, mais on ne peut pas ne pas faire respecter les obligations », a souligné Alain Juppé. En campagne de soutien à la liste « Gironde Positive » conduite par Yves d’Amécourt, le maire de Bordeaux semble avoir trouvé une nouvelle vitesse de croisière pour le scrutin des 22 et 29 mars. A échéance plus lointaine, selon un sondage Viavoice à paraître mardi dans Libération, 48% des français pensent qu’il ferait un bon Président devant Manuel Valls (40%) et Nicolas Sarkozy (37%). 

Partagez l'article !
Copier le lien Partager sur FaceBook Partager sur Twitter Partager sur Linkedin Imprimer
On en parle ! Gironde
À lire ! POLITIQUE > Nos derniers articles