Conseil régional: Une motion de soutien, sans EELV, à la filière palmipède


Aqui.fr
Copier le lien Partager sur FaceBook Partager sur Twitter Partager sur Linkedin Imprimer
Temps de lecture 4 min

Publication PUBLIÉ LE 01/02/2016 PAR Solène MÉRIC

Adoption d’un règlement budgétaire financier pour le nouveau Conseil régional, désignation des élus siégeant au sein des Commissions du Conseil régional, désignation des élus représentants le Conseil régional au sein des des organismes (tels que les Conseils d’administration des universités, des clusters ou autres organismes liés à l’administration générale ou aux finances) ou encore le vote des délégations de l’assemble plénière à la commission permanente… L’ordre du jour de cette seconde plénière post-élections était pour le coup technique, mais sans doute aussi formatrice pour les nouveaux élus quant aux rouage de l’administration régionale, et à prise de parole dans l’enceinte d’une assemblée comptant désormais 183 élus.

Des indemnités en brut, votées à 2661€ par moisAutre dossier lié à l’organisation « pratico-pratique » du fonctionnement du Conseil régional, ont également été votées ce lundi, les indemnités des conseillers régionaux et des membres du CESER. Des indemnités qui sur l’année, se monteront à 7,8M€, contre 8M € si l’on en était resté aux trois régions précédentes. Un différentiel négatif qui s’explique notamment par le nombre de Vice Présidents et le nombre de membres de la Commission permanente, moins important, pour une seule grande région au lieu des trois régions additionnées, fussent-elles plus petites: 15 Vice-présidents, contre 40 pour les 3 anciennes régions, et 45 élus au sein de la Commission permanente, contre 109, au total des 3 anciennes régions. Des indemnités en brut, votées à 2661€ par mois pour les conseillers régionaux, 2927 € par mois pour les membres de la Commission permanente, 3725€ par mois pour les Vice-Présidents et 5512 € par mois pour le Président. Cela dit, ce dernier ayant également un mandat parlementaire (député), son indemnité fait l’objet d’un écrêtement et est ramené à 2757 € par mois.
Un vote sur les indemnités sur lequel le FN et l’UDI ont proposé deux amendements tendant chacun à diminuer leur montant, afin, notamment, de réaliser des économies sur le budget de la région. Deux amendements rejetés par une bonne partie de l’assemblée, tant à droite qu’à gauche. Virginie Calmels a en effet davantage plaidé pour « une réduction drastique du nombre d’élus » plutôt que de leurs indemnités, considérant en effet qu’« être élu, conseiller régional, n’est certes pas un métier, mais c’est un vrai engagement, lourd, exigeant, impérieux ». Quant à Alain Rousset, il a pour sa part estimé que « si nous voulons des hommes et des femmes qui s’engagent dans l’action publique, il faut qu’ils soient correctement rémunérés »; avant de lancer, visant les deux amendements présentés : « Si nous voulons être dirigés soit par des apparatchiks, soit par des retraités, alors poursuivons dans cette démagogie ».

Soutien à la filière palmipède oui, au gavage, nonUne fois «  évacués » ces dossiers techniques, mais indispensables au bon fonctionnement de la collectivité régionale, la fin de cette journée de débats a été consacrée aux échanges entre élus sur une motion de soutien à la filière gras, en cette période de crise aviaire. Une motion permettant aux élus régionaux, d’une part de « réaffirmer leur soutien aux éleveurs et à l’ensemble des acteurs économiques de la filière », mais également de démontrer leur volonté d’être attentifs aux différentes mesures prises par l’Etat et l’Europe quant aux indemnisations à venir des acteurs économiques, et à l’accompagnement technique proposé aux producteurs.  Même si les élus affirment approuver les premières mesures d’urgence annoncées par le Président de région le 23 janvier dernier, cette motion porte également une requête à destination de la Région elle-même. Et ceci afin qu’elle intervienne auprès des banques pour obtenir des garanties concernant les acteurs économiques tels que le maintien des lignes de crédits alloués ou encore le report des annuités de remboursement en cours, etc. Enfin, sur la motion tout comme dans les diverses interventions orales qui ont pu l’accompagner, c’est sur une mise en œuvre souple et rapide de ces dispositifs que les élus régionaux, de tout bord, ont insisté, n’oubliant pas d’attirer l’attention sur diverses mesures d’après-crise à anticiper. Parmis elles, la communication, « pour rassurer les consommateurs », et le soutien à l’export.
Si chacun des groupes de l’assemblée régionale s’est dit prêt à voter cette motion de soutien, « bien conscient des drames économiques et humains que porte cette crise aviaire », le Groupe EELV, posait tout de même un bémol pour voter le texte : que soit ôtée une fin de phrase, faisant référence au gavage des palmipèdes, comme « procédé naturel et traditionnel ». Quelques mots à l’inverse, chers aux élus landais dont, en première ligne Fabienne Requenna, pour le Modem et Arnaud Tauzin, pour Les Républicains (par ailleurs Maire de Saint-Sever). Une demande non exaucée par le Président Alain Rousset suivant, dans son choix, le point de vue d’un autre élu landais, Stéphane Delpeyrat (PS) demandant, à l’attention des Verts, « dans un moment psychologique compliqué pour un territoire, de dépasser toute forme de particularisme, d’éviter toute forme de polémique et les débats secondaires ». La petite phrase est donc restée mais le vote des élus verts s’en est allé, ces derniers choisissant de ne pas prendre part au vote.

Partagez l'article !
Copier le lien Partager sur FaceBook Partager sur Twitter Partager sur Linkedin Imprimer
On en parle ! Landes
À lire ! POLITIQUE > Nos derniers articles