Crise sanitaire, innovation, alimentation : les grands chantiers du Libournais pour 2021


Ville de Libourne
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Temps de lecture 3 min

Publication PUBLIÉ LE 06/01/2021 PAR Yoan DENECHAU

« Le gouvernement n’associe pas suffisamment les élus locaux dans la gestion de la crise sanitaire ». Philippe Buisson estime que l’État met du temps à apprendre de ses erreurs. « Nous avons vu les polémiques sur le port du masque, les dépistages et maintenant les vaccins, quand les collectivités – Mairies, Agglos, Départements et Régions – sont entrées dans la danse, la situation a commencé à se débloquer », affirme le Maire de Libourne. Aussi, l’élu socialiste a adressé un courrier à la Préfète de Gironde ce mercredi 6 janvier. Il y fait part du volontarisme de la Ville et de la Cali pour accueillir un centre de vaccination à Libourne, dans les anciennes casernes de l’École de Gendarmerie (ESOG). Le complexe accueille déjà un centre de dépistage du Covid-19 depuis la fin août.

Sur le volet de la sortie de crise, la Ville de Libourne entend mobiliser ses habitants. Ainsi, dès le 23 janvier, la Mairie se dotera d’un conseil économique et social municipal (CESEM), où siégeront des citoyens. La vocation du CESEM est d’accompagner et aider la Ville et l’agglo dans la construction d’une politique publique de sortie de crise. « Les mondes économique et associatif sont déjà en grande souffrance, il faut éviter qu’ils ne s’affaissent », précise Philippe Buisson.

Des politiques publiques mises à mal

Le Président de la Communauté d’agglomération du Libournais le reconnaît, plusieurs politiques municipales et communautaires ont souffert de la pandémie. « Je m’attends à ce que les outils culturels restent encore fermés un moment », concède Philippe Buisson. Ce dernier propose ainsi de créer des pastilles culturelles dématérialisées « dans le style de d’Art d’Art ». La municipalité compte également mettre l’accélérateur sur le déploiement de son action en faveur du street-art. La première œuvre sera réalisée par l’artiste bordelais A-MO à l’occasion des 30 ans du Fest’arts (du 5 au 7 août 2021). « Le festival s’échelonnera dans le temps, si le contexte épidémique ne nous permet pas la tenue du format traditionnel », ajoute Philippe Buisson.

Le projet de revitalisation des centre-bourgs mené par la Cali a également été malmené par la crise. Selon l’élu socialiste, « les commerces de centre-ville sont non négligeables à la vie communale ». Philippe Buisson en profite pour annoncer le rachat par la collectivité de la supérette des Eglisottes, au Nord de la Cali. « Nous allons rénover le bâtiment et installer de nouveaux gérants d’ici la fin de l’année, puis d’autres commerces suivront sur tout le territoire », souligne le président de la Cali.

De l’innovation dans l’air

Malgré un contexte sanitaire morose, le tableau n’est pas entièrement noirci, d’après le Maire de Libourne. « Le territoire va recevoir le Tour de France 2021, les travaux du Centre aquatique du Lac des Dagueys se termineront le 15 février, et Céva Santé Animale a confirmé sa volonté de rester à Libourne », sourit Philippe Buisson. La Ville inaugurera également, à la fin février, un incubateur de Bordeaux Technowest dédié aux startups du domaine de l’alimentation et du vin. Avant cela, Libourne recevra la visite de l’homme d’affaires bordelais Michel Ohayon le 13 janvier. Le propriétaire du Grand Hôtel de Bordeaux présentera, aux côtés de Philippe Buisson, un projet de reconversion du site de l’école de Gendarmerie en pôle œnotouristique d’envergure européenne.

Dans un avenir un peu plus lointain, l’agglo libournaise organisera des assises du maraîchage le 12 mars prochain, en lien avec le Département, la Région, la Safer et la Chambre d’Agriculture départementale pour commencer à réfléchir à la résilience alimentaire du territoire. Enfin, du côté des transports, Philippe Buisson a rappelé sa volonté de faire du Libournais un laboratoire des mobilités et annonce le début de l’expérimentation des bus citoyens (Buurbus en hollandais) avant l’été. « Nous commencerons sur deux lignes : Génissac-Libourne et Saint Ciers d’Abzac Libourne », souligne le Président de la Cali.

Libourne, capitale du silure ?

Si la Gironde détient déjà la capitale mondiale de la lamproie à Sainte-Terre, Libourne pourrait-elle devenir capitale du silure ? La question de la valorisation de ce poisson se pose dans le cadre d’une réflexion sur le développement des circuits courts dans le Libournais. « C’est un poisson qui pullule dans nos rivières et dont les qualités gastronomiques commencent à être reconnues », éclaire Philippe Buisson. Ce dernier n’exclut pas de le voir arriver dans les cantines scolaires du Libournais, ce qui représenterait un enjeu économique important pour la cinquantaine de pêcheurs professionnels du territoire.

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