D’Anglet à Biarritz, le signe fort de la droite à la Communauté d’agglomération


Félix Duffour
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Temps de lecture 4 min

Publication PUBLIÉ LE 24/03/2014 PAR Felix Dufour

BayonneC’était le premier point chaud de ces municipales 2014 de l’après-Jean Grenet au Pays basque. Avec deux anciens adjoints de droite aujourd’hui adversaires pour incompatibilité de tempérament (Jean-René Etchegaray et Sylvie Durruty), un jeune loup du PS, Henri Etcheto, conseiller municipal d’opposition sortant. En embuscade, l’abertzale de gauche, Jean-Claude Idiart, dont le représentant et Serge Nogués du Front de gauche. Si on notera la première place acquise par le jeune socialiste, 35%, pas dessus tout, on relèvera le beau score de Sylvie Durruty,(18,54%) la divers droite « excomuniée » par l’UMP Jean-René Etchegaray (29,98%). Le réservoir de voix dont peut bénéficier Henri Etcheto, intéresse les abertzale qui se réclament de gauche et extrème gauche. Pour assurer, Jean-René Etchegaray a tout interêt à fumer le calumet de la paix avec Sylvie Durruty. Apparament, ils avaient déjà craqué les allumettes dimnache soir. Quant à Henri Etcheto, il lui faut compter sur un bon report de l’extrème gauche et des abertzale. Les vents contraires qui soufflent sur l’hexagone vont-il freiner ses ambitions?

AngletIl y a quelques semaines, l’hebdomadaire « Le Point »avait relevé Anglet parmi les villes des Pyrénées-Atlantiques qui pouvaient basculer avec son maire, Jean Espilondo, de gauche à droite. Vague rose stoppée par le gain du canton nord par l’UMP Claude Olive qui vient aujour’hui faire sérieusement douter le maire sortant. Sur le chemin, les deux favoris ont retrouvé un cheval de retour, Jean-Baptiste Mortalena, (divers droite). Hier soir, Jean Espilondo, était un peu dépité après ce score de 36,40% des suffrages -qui était celui de son premier tour en 2008- devant constater la première place de Claude Olive, 44,66%. Surpris par son ampleur. Huit points de différence. Indiscutablement, la vague nationale a atteint le marché de Quintaou. Le plus frustré aura été Jean-Baptiste Mortalena qui, avec 9,88% des suffrages et pour 30 voix n’a pas une position qui lui permettrait de repartir pour le deuxième tour ou négocier avec le leader. Et le contexte est différent. Il ne peut qu’attendre un signe du conseiller général UMP. Contrairement aux rumeurs, ce lundi matin, il n’avait encore pris pris aucun contact avec le conseiller général UMP. Jean Espilondo, à la lecture des chiffres ne peut compter que sur le réservoir des abertzale, 5,75%, et avec le Front de gauche (3,3%). Là certains anciens du PC, -dont son ancienne adjointe à la Culture Anne-Marie Borda- qui l’ont rallié ont une certaine amertume à son égard. La preuve en fin de matinée  » A Gauche Toute » faisait savoir qu’elle ne donnerait pas de consignes de votes. Reste à remobiliser l’électorat socialiste et séduire au moins la moitié de l’électorat de Mortalena. « Je repars pour une nouvelle bataille confiait, à chaud le maire, un peu déçu quand même que ses réalisations n’aient pas connu un meilleur sort. « J’ai été habitué à me battre. »
BiarritzTrois anciens adjoints de la coalition Didier Borotra, Max Brisson (UMP, UDI, ), Guy Lafite (PS-PC) et Michel Veunac (Modem et rassemblement) désigné comme le dauphin ouvraient le bal du premier tour. En embuscade, un divers droit, Jean-Benoît Saint Cricq qui avait fait trembler le titulaire de la chaire en obtenant 29,93% en 2008 et pour la première fois cette année, un candidat FN. En soi, la présence de 8 listes dont 5 penchant à droite, constitue déjà un record . Hier soir comme attendu, l’UMP Max Brisson est arrivé en tête, avc 23,36% des voix, mais avec une moindre avance qu’espérée. Quatre autres listes dépassent les 10% et peuvent se maintenir avec un Michel Veunac qui pronait le rassemblement et qui est parvenu à arriver en deuxième position (17,44%). Etonnant, Michel Tardits, qui a marqué un essai sur la ligne des 10%. Jean-Benoit-Saint Cricq avec 14% enregistre un résultat moins important qu’en 2008 mais peut aussi peser. Quant au socialiste Guy Lafite, contrairement à un sondage prometteur, il n’arrive qu’en troisième position avec 16%. Ce qui rend ce deuxième tour bien indécis. Max Brisson a compris la menace et, craignant une association Veunac-Lafite, a déjà appelé à une certaine logique de fusion. Or, avant dimanche, il trouvait douteux « Le rassemblement pour Biarritz » proné par Michel Veunac. Pour qui le coeur d’un Saint-Cricq, toujours à droite, qui fut l’adversaire politique des deux anciens adjoints de Didier Borotra va-t-il battre? Ou iront les 4,95% du Front National? En fait, le plus heureux et le plus ennuyé est Michel Veunac. Heureux de son score et de sa deuxième place. Ennuyé pour la suite de son casting. Va-t-il dans la lignée d’un Borotra depuis plus de vingt ans, continuer son ouverture en invitant le PS Guy Lafite, le sportif multivitaminé Tardits, voire les surfeurs de Barucq qui pèsent 7%,ou bien la jouer classique avec Max Brisson? Il a le choix du casting mais ne doit pas se tromper sur la répartition des rôles. Ce lundi il était déjà en conclave pour la journée avec au menu, la résolution de multiples équations…

BidartEmmanuel Alzury qui est également le directeur d’Anglet Tourisme a été triomphalement réélu avec 67,67% des suffrages dans cette station balnéaire de 6500 havitants située à l’entrée de Biarritz et qui est entrée depuis peu dans la Communauté d’agglomération.

Boucau Pour la première fois, la maire sortante, Marie-José Espiaube (PC) avec 28,73% est précédée par le divers gauche Françis Gonzales (32,59%). Le candidat du PS Christophe Martin (21,04%) jouera les arbitres. A Boucau, la droite d’Albert Maton atteint 17,67%.

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