Début en débat des Nuits Atypiques, en occitan, breton et vieux français.


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Temps de lecture 2 min

Publication PUBLIÉ LE 22/07/2013 PAR Laura Jarry

« L’unicité de la nation et la reconnaissance de sa pluralité »Il est appartenu à Gilles Savary, député de la Gironde et vice-président du Conseil général de la Gironde, de planter le décor : « les langues régionales se sont heurtées à la République », a-t-il remarqué en jetant un œil à l’histoire ; « l’enjeu d’aujourd’hui est d’arriver à une République un peu plus décontractée ». Pour Xavier North, délégué général de la Délégation générale à la langue française et aux langues de France et représentant ici de la ministre de la Culture, Aurélie Filippetti, « nous sommes tous des produits de la mondialisation : on a un sentiment d’uniformité et donc nous avons la volonté de mettre en valeur la diversité. »
Il a également retiré deux ou trois enseignements du comité : « nous savons à la fois beaucoup et peu de choses sur les langues », l’origine, la maîtrise et l’usage de ces langues par ceux qui les parlent ; « si rien juridiquement ne s’oppose aux langues régionales, rien ne les prend non plus en considération » ; « il est une question centrale de l’unicité de la nation et de la reconnaissance de sa pluralité ».

L’article 40 de la Loi Peillon.Pour Martine Faure, députée de la Gironde et ancienne présidente du Groupe d’études sur les langues régionales à l’Assemblée nationale, « nous sommes à un carrefour très important », après le passage de deux ministres qui ne « comprenaient pas que les langues régionales étaient des vecteurs culturels ». Le plus gros travail de l’année écoulée s’est fait à l’Assemblée nationale, avec l’article 40 de la loi sur la refondation de l’école de Peillon.
Dans sa première ébauche, il n’y avait aucune mention des langues ; donc après avoir visé un amendement au moins dans les annexes, l’objectif est devenu l’article 27 bis, puis l’article 40. Une réussite pour les députés : « on a été d’accord pour dire qu’in fine, sur l’écriture de la loi, nous avons fait une grande avancée » ; « c’est écrit, maintenant, comment va se faire l’application, c’est à nous de le suivre ». Pour Paul Molac, député du Morbihan et co-président du Groupe d’études sur les langues régionales à l’Assemblée nationale, engagé dans l’écriture de cet article, il y a trois étages différents de ce que l’on peut espérer faire : au premier, changer la constitution ; au second, faire une loi entière sur les langues régionales ; et au troisième, proposer, à chaque fois qu’une loi passe, un amendement.

Ce à quoi Charles Vérité, maire de Langon, arrivé en retard et reparti aussitôt après cette intervention, répondit que « dans 100 ans, on y sera toujours avec votre fusée à trois étages ! ». Si Patrick Lavaud, directeur des Nuits Atypiques et du Forum des langues de France, indiqua que « c’était un intermède, je vous suggère de l’oublier, nous on en a l’habitude », Paul Molac nota pour sa part que les députés avaient souvent affaire à ce genre d’interventions, qui pointent la difficulté d’équilibrer l’idéal et le faisable dans le réel.


Programme des Nuits Atypiques.

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