Délégation Burkinabaise en Gironde : une coopération « pour les fondamentaux de la vie », selon Jean Touzeau, Vice-président du Conseil général de Gironde


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Temps de lecture 3 min

Publication PUBLIÉ LE 31/08/2011 PAR Solène MÉRIC

@qui! : En tant qu’élu en charge des coopérations décentralisées du Conseil général, pouvez-vous nous décrire cette coopération entre la Gironde et la ville de Bobo Dioulasso ? Quels ont été jusque-là les principaux axes du partenariat ?
Jean Touzeau : Pour commencer, il faut préciser que cette coopération entre la Gironde et la province de Houet, qui englobe la ville de Bobo Dioulasso, date de 18 ans puisqu’elle a été signée en 1993. En 2013, nous pourrons donc en célébrer les 20 ans! Au fil du temps, nous avons eu la volonté de favoriser les objectifs de solidarité, de santé, d’éducation… bref, les fondamentaux de la vie. Cette volonté s’est concrétisée par des partenariats entre nos deux collectivités avec la création d’un certain nombre d’équipements sur place comme par exemple le centre de santé de Koundougou. Il permet d’éviter aux burkinabaises d’accoucher à domicile et donc de diminuer les risques pour elles et leurs bébés; c’est également un lieu important pour l’information et la prévention sur la transmission du VIH, même si bien sûr il est aussi un lieu d’accueil et de traitement des personnes malades et notamment des femmes et femmes enceintes. Dans le cadre de cette coopération le Conseil général a également participé à la construction d’un collège, et à différentes actions dans le domaine du sport et de la jeunesse. Autre champ d’action important : le domaine de l’eau, avec la participation à des actions de forage et d’assainissement.

@! : Pour en revenir à la délégation, qui a d’ailleurs fait étape ce mardi 30 août dans votre ville de Lormont, quel était l’objet ou les objets de cette visite en Gironde ?
J.T :
C’est en effet une délégation importante qui est venue nous rencontrer durant ces quelques jours, puisqu’elle avait à sa tête, M. Salia Sanou, le Maire de Bobo Dioulasso (première ville économique du Burkina Faso, ndlr). La venue de cette délégation en Gironde, a permis aux membres du comité de pilotage qui suit cette coopération, à la fois en France et au Burkina Faso, de se rencontrer et de faire le point sur les objectifs, les projets en cours, mais aussi les nouvelles pistes de coopération. Quant à cette dernière étape à Lormont, elle s’explique d’une part parce que beaucoup d’habitants de Lormont sont d’origine africaine et Burkinabée notamment, et d’autre part parce que nous sommes, au niveau de la commune, très impliqués pour valoriser ce partenariat avec le Conseil général. Cette visite est donc assez naturelle pour nous.

« Après la construction, la formation « 

@ : Vous parliez de « nouvelles pistes de coopération », qu’en est-il justement des nouveaux projets et quel est le budget concerné par ce type de partenariat ?
J.T. :
Il y a en effet de nouveaux projets. Au bout de 17 ans de partenariat, nous avons choisi de faire évoluer la coopération dans la nouvelle convention d’objectifs de trois ans qui couvre la période 2010-2013. Jusque-là, dans le cadre du partenariat, nous avons beaucoup construit, désormais, le Conseil Général sera très mobilisé sur la question de la formation et de l’ingénierie. Au programme notamment, échanges professionnels dans le domaine de l’informatique, accueil de professionnels de la santé burkinabés à la Maison départementale de la santé de Gironde pour des échanges, à la fois techniques mais aussi sur le sujet de la prévention. Nous avons également un projet de travail dans le cadre d’une école en partenariat avec une association de femmes du Burkina Faso pour une formation à la culture de la terre; il est aussi prévu dans ce cadre une subvention pour l’achat d’une couveuse pour l’élevage. Cette nouvelle convention accentue aussi le thème de l’eau, car s’il y a beaucoup de forages qui sont réalisés. Or les difficultés persistent en matière d’entretien de ces forages; donc là encore, ça nécessite des formations.
Quant au budget, s’il est difficile de donner un chiffre, je peux dire qu’il est à la fois modeste et important. Modeste, face à la grandeur de la tâche mais très significatif, car je crois pouvoir dire que le Conseil général de Gironde est une des institutions qui agit le plus pour le Burkina Faso.


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Propos recueillis par Solène Méric

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