Départementales : la gauche espère conserver la majorité


En Dordogne, cinquante conseillers doivent être élus dans les 25 cantons, les 20 et 27 juin. Le département est ancré à gauche depuis 26 ans.

La gauche espère conserver la majorité à l'assemblée départementalesAqui.fr
Copier le lien Partager sur FaceBook Partager sur Twitter Partager sur Linkedin Imprimer
Temps de lecture 3 min

Publication PUBLIÉ LE 15/06/2021 PAR Claude-Hélène Yvard

La majorité de gauche emmenée par le socialiste Germinal Peiro sera-t-elle reconduite au soir du second tour, le 27 juin? Le Parti socialiste est présent dans tous les cantons. Le Parti communiste, autre composante de la majorité départementale, partira main dans la main avec le PS sur deux cantons seulement et sur 19 autres, avec les écologistes, Génération.s et, parfois, avec La France Insoumise. Les candidats de la droite et/ou du centre sont aussi présents partout, mais les électeurs risquent d’avoir du mal à s’y retrouver. Le Rassemblement national présente des candidats dans 16 cantons.

Dimanche et le 27 juin prochain, les 311 426 électeurs Périgourdins devront élire les nouveaux conseillers départementaux. Ils vont devoir voter pour le binôme qui représentera leur canton au conseil départemental. Depuis 26 ans, le département de la Dordogne est ancré à gauche. Depuis 2015, il est présidé par le socialiste Germinal Peiro.  Lors du précédent scrutin, la gauche avait remporté 20 cantons sur 25. 96 bînômes, composés d’un homme et d’une femme, répartis à travers les 25 cantons qui composent la Dordogne sont candidats. Pour mémoire, les compétences de l’Assemblée départementale concernent, l’action sociale (RSA, aide sociale à l’enfance, prestations handicaps), l’aménagement du territoire  (les routes) et les transports, les collèges, les sapeurs pompiers. Elle a aussi des compétences partagées avec le Conseil régional sur le tourisme, le sport, la culture, la promotion des langues régionales et l’aménagement numérique. 
Le parti socialiste sera présent dans tous les cantons. Lors de la présentation de la liste, Germinal Peiro a mis sur l’accent sur cette union de candidats socialistes, communistes et apparentés. On compte chez les candidats, plus de la moitié de nouveaux venus. Mais le PS ne sera associé avec les communistes que sur deux cantons seulement. Sur 19 cantons, les communistes se sont associés avec Europe écologie les Verts, Génération S et parfois avec la France insoumise. Dans les dossiers prioritaires de la majorité qui espère conserver le Département, on trouve la revalorisation de l’allocation personnalisée d’autonomie, la prestation de compensation du handicap, le désenclavement de la Dordogne, la poursuite du développement des cantines bio dans les collèges, le développement de la fibre.

Difficultés à positionner les responsables politiques sur l’échiquier

Les candidats de la droite et du centre sont aussi présents dans dans tous les cantons. Si l’opposition souhaite faire basculer l’assemblée départementale à droite, elle devra former une coalition et l’opération s’annonce compliquée.  Le groupe politique, appelé Renouveau Dordogne, composé de candidats allant du centre gauche à la droite modérée, présente des candidats dans dix cantons. Sa tête de file est Thierry Cipierre, maire de Coulounieix Chamiers, candidat sur son canton. « A priori, on se retrouvera avec les candidats divers droite et Les Républicains, » prophétise Thierry Cipierre. Il n’y a que sur trois cantons où nous présentons des candidats contre eux. Ce sera une sorte de primaire. »
Le parti de la majorité présidentielle, la République en Marche, présente des candidats sur quatre cantons : Bergerac 1, Périgueux 2 avec le député de la vallée de l’Isle Philippe Chassaing, sur la vallée de l’Isle et Isle Manoire. Ce sont des candidats issus de la société civile qui entendent dépasser les clivages politiques et travailler sur des projets concrets. La Droite espère conserver ses sièges, notamment sur Périgueux 1 où Laurent Mossion (LR) repart en binôme avec Florence Borgella, avec le soutien des centristes et de l’UD, Bergerac 1, Saint Astier où la maire Elisabeth Marty ne se représente pas, ou encore le pays de Montaigne et de Gurson, où Thierry Boidé ne se représente pas non plus. Quant au Rassemblement national, il présente des candidats dans seize cantons. 

Pour les électeurs,  une des difficultés pour faire son choix est qu’aucun parti d’opposition n’est présent sous sa propre étiquette dans plus de la moitié des cantons. Bousculé par le Covid 19, le second tour des municipales du 28 juin 2020 avait été le théâtre d’une absention massive. Un an après, les électeurs sont à nouveau appelés aux urnes pour un double scrutin, à la fois pour ces départementales et les régionales. Dans un département réputé généralement pour son civisme, quel sera le poids de l’abstention pour une élection qui ne passionne pas les foules ?  De très nombreux candidats sont méconnus et de nombreux électeurs risquent d’avoir du mal à identifier de quel bord politique ils sont et les valeurs qu’ils portent. Première partie de la réponse, ce dimanche où les bureaux de vote sont ouverts de 8 h à 18 h dans toute la Dordogne. 

Ça vous intéresse ?
Partagez l'article !
Copier le lien Partager sur FaceBook Partager sur Twitter Partager sur Linkedin Imprimer
On en parle ! Dordogne
À lire ! POLITIQUE > Nos derniers articles