Des Bordelais préoccupés par « l’indifférence de la mairie » après la mort de Frédéric Chanal


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Temps de lecture 2 min

Publication PUBLIÉ LE 20/12/2009 PAR Piotr Czarzasty

Depuis plusieurs jours, pour ceux qui fréquentent le quartier, il est devenu difficile de passer indifférent devant l’entrée de l’Athénée Municipal. Des bouquets de fleurs, cierges, et différentes inscriptions, déposés à l’endroit où fut retrouvé Frédéric Chanal, rappellent le triste sort du sdf de 35 ans. Plusieurs messages interpellent les passants comme « Il ne s’appelait pas sdf », « parce que c’était un homme » ou « honorez sa mémoire ». Inscrites par Didier Pouchet sur les façades de l’immeuble municipal, ces phrases, qui font aussi figure de pétition pour une cérémonie officielle en honneur du défunt, se retrouvent chaque jour accompagnées de nouvelles signatures des Bordelais.

Quand mourir dans la rue révolte
Pour Didier Pouchet et Lionel Reinkingen, tous deux à l’initiative de l’action, celle-ci devrait exprimer le sentiment de « tous ceux pour qui le fait de mourir dans lblaa rue, révolte. » Ceci semble en même temps constituer un message clair, adressé aux autorités municipales, jugées indirectement responsables pour la mort de Frédéric Chanal. « L’essentiel pour nous c’est que la mairie fasse quelque chose pour que ce type de situation ne se reproduise pas. », exige Didier. Le personnel du Samu précise, à ce sujet, que cela faisait plus d’un an que M. Chanal refusait tout soin ou assistance de la part des intervenants médico-sociaux. « Le samu c’est insuffisant. », s’indigne Didier. « Pour les gens qui dorment dans la rue et qui, pour une raison ou une autre, refusent une assistance médicale, la mairie devrait tout de même garantir des duvets qui permettraient de protéger contre les basses températures. », recommande-t-il.

La mairie pointée du doigt
Ce qui est néanmoins le plus reproché à la municipalité, est le manque de réaction. « Ça fait presque une semaine qu’il est mort et la mairie n’a même pas déposé de fleurs, aucune plaque commémorative, rien. », remarque Lionel. « C’est scandaleux que dans un pays comme la France  qu’ii y ait encore des gens qui meurent dans la rue. » C’est pour ces raisons notamment que Didier et Lionel ont invité les Bordelais, tout aussi préoccupés par cette situation, de se joindre à eux pour organiser un sitting devant la mairie lundi 21 décembre à 9h. « On se bat pour le bon sens. On veut que la mairie reconnaisse qu’un homme est mort pratiquement devant sa porte, et que l’on respecte ainsi au moins sa mémoire. », ajoute Didier.

Piotr Czarzasty

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