Des débuts agités pour « Une Saison de la Turquie en Gironde » au Conseil général de Gironde


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Temps de lecture 2 min

Publication PUBLIÉ LE 15/09/2009 PAR Solène MÉRIC

Selon les propos de Phillippe Madrelle, Président du Conseil général de la Gironde, cette saison de la Turquie en Gironde, et particulièrement la table ronde de la soirée ont été « l’occasion de rétablir la réalité de la Turquie d’aujourd’hui plutôt que de se contenter de préjugés injustes et dépassés ». Dans ce but, étaient assis autour de la table de l’hémicycle « Robert Badinter », de nombreux intellectuels et politiques Turques dont Ozer Aydan, le Consul général de Turquie. L’invité d’honneur Michel Rocard a par ailleurs remercié non sans humour le Président Madrelle de lui donner l’occasion « de soutenir un dossier qui n’a pas l’accord du Président de la République ».

De la bonne humeur…
Mais cette bonne humeur générale, sous tendue par les convictions de chacun des intervenants que la Turquie, non sans conditions, a sa place au sein de l’Union européenne, a bien failli tourner court. En effet, Michel Rocard achevait son intervention sur les écueils et les intérêts turques et européens de cette adhésion, lorsqu’une dizaine de militants du Bloc identitaire, composante d’un courant politique d’extrême droite, se sont mis à crier leur désapprobation sur le sujet, en scandant des slogans et brandissant des affiches, tant sur le génocide arménien que sur leur refus de voir « entrer 70 millions de musulmans en Europe ».

… à la cacophonie dans l’amphithéâtre !
Face à la cacophonie régnant dans l’hémicycle, entre les protestataires et le public, Jean Petaux, chargé des relations internationales à Sciences Po Bordeaux, et modérateur de la soirée, a réussi à sauver le débat, promettant aux manifestants de pouvoir s’exprimer à l’issue des interventions des personnalités au pupitre. Mais à l’heure de la prise de parole par le public, les manifestants en question n’étaient plus là… Mépris ou fuite, à chacun son interprétation.

Une Turquie aux multiples facettes
Toujours est-il que le départ de ces militants mécontents a permis au public venu nombreux, de retrouver le calme du début de soirée, et d’apprécier en toute sérénité le vernissage de l’exposition photographique « Ebru » d’Attila Durak présentant ses magnifiques photos comme un kaléidoscope colorés d’une Turquie aux multiples facettes, mélange de traditions et de modernité souvent loin des préjugés qui la frappent. A voir jusqu’au 14 octobre, dans le hall du Conseil général de Gironde, bâtiment Gironde.

Solène Méric

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