Dessertes TGV Océane: la Région demande un moratoire


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Publication PUBLIÉ LE 08/12/2017 PAR Solène MÉRIC

C’est par communiqué de presse ce jeudi que le Conseil régional de Nouvelle-Aquitaine, autorité organisatrice des transports pour le TER a fait part de son mécontentement face à la mise en place du nouveau plan de transport de la SNCF sur la LGV Océane. Un mécontentement sur la forme d’abord, car si la région rappelle les (seuls) chiffres de fréquentation « très encourageants » livrés par la SNCF Mobilités (+75% de fréquentation entre Bordeaux et l’Ile-de-France sur un an, +20% de fréquentation sur l’ensemble des dessertes TGV Atlantique), elle regrette que la modification des dessertes ait été décidé en « l’absence de données publiques détaillées sur le trafic TGV (…) et six mois seulement après la mise en service de la LGV Océane, sans retour d’expérience partagé et concerté avec les collectivités territoriales. » Une décision unilatérale qui en outre met à bas selon la collectivité régionale, « les dispositions prises collégialement et conventionnellement par l’Etat et les collectivités territoriales, visant la mise en œuvre d’un comité de suivi des dessertes en charge de ce travail de concertation ».

« Une volonté politique et économique de mettre à mal le travail accompli »
Car en effet, la critique touche aussi une question de fond liée à la bonne coordination entre LGV et TER. Dans une souci « de complémentarité des TGV avec les transports régionaux et l’exigence de dessertes compétitives pour nos territoires », la région rappelle-t-elle avait travaillé « à optimiser au mieux les horaires des TER autour des nœuds ferroviaires d’Angoulême, Bordeaux et Poitiers ». Un cadencement des horaires en correspondance avec la LGV qui ne colle donc plus avec le nouveau plan de transport décidé au 11 décembre par la SNCF, et met du même coup à mal le fameux « effet structurant de la LGV au plus près des territoires ».
Un rayonnement de la LGV promis aux collectivités qui avait d’ailleurs justifié « l’effort effort conjoint sans précédent de près d’1,5 Md€ de ces dernières pour la réalisation et le succès de la Ligne à Grande Vitesse Tours-Bordeaux. », ne se prive pas de souligner la région, elle-même contributrice à hauteur de 300 000€.

Soulignant que « la complémentarité des TGV avec les transports régionaux et l’exigence de dessertes compétitives pour nos territoires, sont des priorités impondérables pour maximiser l’usage des transports du quotidien, élevés au rang de priorité gouvernementale », la Région pointe et déplore « une volonté politique et économique de mettre à mal le travail accompli ». En conséquence, elle demande « qu’un moratoire soit appliqué pour répondre aux attentes des usagers en revenant au plan de transport initial et que l’Etat honore ses engagements de garantie d’une desserte équilibrée des territoires par la grande vitesse ferroviaire. »

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