Difficile mise en place de la réforme des rythmes scolaires à Bordeaux


Collectif Bordeaux ensemble pour la réforme des rythmes scolaires
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Temps de lecture 2 min

Publication PUBLIÉ LE 25/06/2014 PAR Nicolas César

La semaine dernière, notamment mercredi 25 juin, une centaine de parents et 80 enfants ont manifesté leur indignation devant le projet final de réforme des rythmes scolaires à Bordeaux. Les parents d’élèves dénoncent une hausse d’au moins 30 % des tarifs de garderie et centres de loisirs à Bordeaux et réclament la gratuité de la prise en charge quotidienne des enfants de 16 h à 16h30, l’organisation d’ateliers durant trois heures par semaine en maternelle (contre 1h30 dans le projet final) et l’accès à la cantine le mercredi pour tous, y compris pour les enfants non inscrits en centre de loisirs. A Bordeaux, à la rentrée, pour les 15.600 élèves en maternelle et primaire, la journée  s’achèvera les lundi, mardi, jeudi et vendredi à 16h au lieu de 16H30. Les enfants auront cours le mercredi matin. Dans un communiqué, la FCPE, fédération de parents d’élèves proche de la gauche, a exprimé un « mécontentement général (..) à la hauteur de ces centaines de milliers d’euros que vous pourrez consacrer à la Fête du vin (360.000 euros de budget municipal en 2012) ou des quelques 6,5 millions d’euros de loyer annuel que requiert le Grand Stade » dont Bordeaux disposera en 2015. 

La mairie dit avoir privilégié la qualité des temps d’activités périscolaires« Nous avons dû évoluer suite à une baisse importante des dotations de l’Etat aux collectivités. Pour la mairie de Bordeaux, c’est 10 millions d’euros en moins de budget en 2014 et 23 millions en moins sur trois ans », justifie Emmanuelle Cuny, adjointe au maire en charge de l’éducation, qui a reçu à plusieurs reprises les parents d’élèves. « Nous avons préféré réduire le volume horaire des temps d’activités périscolaires pour maintenir un contenu de qualité et ne pas augmenter la pression fiscale. Et, contrairement à d’autres grandes villes comme Lyon, chez nous les temps d’activités périscolaires sont gratuits », souligne l’élue. Quant à la restauration du mercredi uniquement ouverte aux enfants qui sont inscrits au centre de loisirs, « 80% des communes font comme nous », rappelle Emmanuelle Cuny. Selon les évaluations de la mairie, le surcoût lié à la réforme serait pour elle de 1,8 million d’euros par an, soit 120 euros par élève. « Nous avons dû faire évoluer notre projet, car cette réforme a été faite trop vite », juge l’adjointe au maire en charge de l’éducation, qui estime, par ailleurs, que pour faire face au découragement de professeurs qui se sentent de plus en plus dévalorisés, « le ministère doit revaloriser leurs salaires, revoir leur formation et les programmes ».

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