Doctorant bordelais, Timothée Duverger traite de la relation du PS avec l’écologie dans un essai pour la fondation Jean Jaurès


Clément Martel
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Temps de lecture 2 min

Publication PUBLIÉ LE 29/09/2011 PAR Isabelle Camus

A 25 ans, Timotée Duverger, doctorant en histoire contemporaine à l’université Michel de Montaigne n’en est pas à son premier (coup d’) essai. Dans le cadre de son doctorat, il a rédigé unmémoire sur le courant de pensée de la décroissance, publié, au printemps dernier, sous letitre « La décroissance, une idée pour demain », préfacé par SergeLatouche, éditions Sang de la Terre. Un ouvrage devenu un outil de référence pour qui s’intéresse à ce mouvement idéologique faisant son chemin, et pour lequel il a eu une fort respectable couverture médiatique. Militant engagé, Timotée Duverger qui mutiplie les activités politiques et syndicales, réitère aujourd’hui, avec un nouvel opus. Une commande de la Fondation Jean Jaurès, le think tank créé par  Pierre Mauroy, qui, depuis plus de vingt ans, propose une réflexionsur le socialisme, son histoire et son avenir.

Quand le PS met du vert dans le rose
Sans rien omettre de leurs action au gouvernement, ou de leurs reculs, l’universitaire a commis « un livred’histoire à prétention scientifique » de cent pages pour analyser comment le PS a intégré l’écologie depuis la refonte concomitante du parti avec la naissance de l’écologie politique en 1968*.  « Le Parti socialiste n’est pas un parti figé. Le fonds productiviste,justifié par sa critique sociale qui Timothée Duverger, auteur d'un essai sur le PS et l'écologie de 1968 à 2011constitue sa matrice, sembleaujourd’hui en cours de transformation ».  A celà Timothée Duverger propose quatre motivations. D’abord, la loi du champ politique : « les résultats électoraux desécologistes venus mordre sur l’électorat socialiste tout en élargissantpotentiellement sa base ont aiguillonné le Parti socialiste ». L’émergence fin des années 80 du « développement durable » qui, sansremettre en question la croissance économique, implique la promotionconjointe de l’équité sociale et du respect des systèmes naturels. L’impact des crises, de Tchernobyl à Fukushima, comme catalyseurs. Et enfin, dernier aiguillon : le jeu des courants. « Le PS est un parti attrape-tout qui fait son programme en fonction de l’esprit du temps. L’écologie en est un. Du nucléaire, pierre d’achoppement entre Martine Aubry et François Hollande, à la « croissancesélective », la position des Vertsdepuis 2004 qui consiste à dire quecertains domaines doivent croître(l’éducation, la santé, etc.) etd’autres décroître (l’énergie, lespollutions, etc.), les sujets de reflexion sur la question ne manquent pas. Surtout quand, comme le souligne l’auteur, « plus l’écologie est forte, plus le PS en parle ». En ces temps d’échéance électorale, le parti de la rose n’a pas fini de mettre du vert dans son eau.

*http://www.jean-jaures.org/Publications/Les-essais/Le-Parti-socialiste-et-l-ecologie-1968-2011

photo : Clément Martel

Isabelle Camus

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