Ecoles: La visite « sécurité » de Bernard Cazeneuve et N.Vallaud Belkacem en Dordogne


Claude Hélène Yvard
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Temps de lecture 3 min

Publication PUBLIÉ LE 19/01/2016 PAR Claude-Hélène Yvard

En visite mardi matin au centre national d’entraînement de la gendarmerie de Saint-Astier en Dordogne, Najat Vallaud Belkacem, ministre de l’Education nationale, et Bernard Cazeneuve, ministre de l’Intérieur,  ont annoncé une série de mesures pour accroître la sécurité dans les établissements scolaires. Le premier volet de ce plan gouvernemental, auquel les deux ministères travaillent en partenariat, consiste à la formation obligatoire de chefs d’établissements, directeurs d’école et personnels de l’education nationale. Les objectifs de cette formation sont d’appréhender toute forme de violence dans le milieu scolaire, par exemple l’intrusion d’une personne étrangère, la tentative de suicide d’un élève, apprendre à réagir face à un parent agressif. 

Des chefs d'établissements se forment à la gestion de criseUn climat pesant« Le climat est pesant. Dans le contexte des attentats terroristes de l’année 2015, et les menaces qui perdurent sur notre pays, les élèves, les personnels et les familles doivent se sentir en sécurité, a rappelé la ministre de l’Education nationale lors de sa visite en Dordogne. Citant Jean Zay, minsitre de l’Education nationale en 1936, les écoles doivent rester un asile inviolable.  » L’école de la République doit demeurer un lieu de vie, un lieu bien vécu.  » Najat Vallaud Belkacem a aussi annoncé la mise en place d’une cellule de crise dans chaque académie d’ici la fin de l’année, et la formation systèmatique de tous les inspecteurs de l’éducation nationale et leurs adjoints pour construire une culture partagée à la gestion d’une cellule de crise. Les deux ministres ont pu assister à une démonstation d’une situation concrète. Des principaux de collège sont actuellement en stage au centre d’entrainement de la gendarmerie. Hier, sous l’oeil de Bernard Cazeneuve et Najat Vallaud Belkacem, ils ont eu à gérer la tentative de suicide d’un élève, d’où  l’importance de conserver le contact et maintenir le dialogue. Cette formation, mise en place l’an dernier, devrait concerner au total 240 à 300 personnes, recteurs, proviseurs ou encore conseillers sécurité. Les stagiaires « doivent repartir si possible avec une méthode d’aide à la prise de décision », savoir gérer le stress ou mettre en oeuvre une cellule de crise, indique le lieutenant-colonel Francis Hivert. 

Najat Vallaud Belkacem et Bernard Cazeneuve étaient en Dordogne hierLors de sa visite en Dordogne, le locataire de la place Beauvau souhaite qu’ il y ait des forces d’intervention rapides à 20 minutes maximum de distance de n’importe quel point du territoire. «Je souhaite que les forces d’intervention rapide, celles du GIGN en ce qui concerne la gendarmerie, du Raid et de la BRI en ce qui concerne la police nationale, soient réparties (…) de manière à ce que la totalité du territoire national soit couvert par la présence de ces forces». « Le niveau de menace est au moins aussi élevé » que le 13 novembre ou en janvier 2015, a estimé Bernard Cazeneuve.  

Techniques de premiers secours et les gestes qui sauventUn peu plus tôt dans la matinée, les deux ministres  se sont rendus  au centre de secours de Saint-Astier, où des jeunes sapeurs pompiers et des collégiens s’entraînent à acquérir les techniques de premiers secours. Rebecca Bouchet a 12 ans. Elève de cinquième au collège Montaigne de Périgueux, elle suit chaque mercredi une formation de pompiers juniors, aux techniques de premiers secours, mise en place par l’établissement. Le programme Pompiers juniors est le fruit d’un partenariat avec les sapeurs pompiers de la Dordogne et l’Education nationale. Mais la jeune collégienne a souhaité aller plus loin : depuis la rentrée, elle est inscrite au  Jeunes sapeurs pompiers. Rebecca sait déjà ce qu’elle veut faire plus tard : elle veut être pompier professionnel. En Dordogne, un jeune sur quatre ayant suivi le parcours de Jeunes sapeurs pompiers devient pompier volontaire devenu adulte. « La formation Pompiers juniors  a pour objectif de permettre à nos élèves d’acquérir les gestes qui sauvent et pourquoi pas de susciter des vocations, précise Olivier Boudy, principal adjoint du collège. Cet établissement fait figure d’exemple dans la formation des élèves et des personnels aux techniques de premiers secours : 264 élèves  et l’ensemble des personnels en ont bénéficié. Les deux ministres ont assisté à des démontrations : retrait de casque de moto, mise en position latérale de sécurité. Bernard Cazeneuve, s’est félicité de ces initiatives périgourdines en précisant « qu’il veut inciter les jeunes générations  à adopter des réflexes qui relèvent autant de la protection des populations que de l’engagement citoyen. » 

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