Écologie : « l’action de la majorité régionale doit être à la hauteur de l’urgence »


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Temps de lecture 2 min

Publication PUBLIÉ LE 24/09/2019 PAR Yoan DENECHAU

Pour le Conseil Régional, l’heure n’est plus aux tergiversations, mais à l’action. C’est en substance l’avertissement de quatre élus du groupe écologiste à la Région. « Les voyants sont au rouge plus que jamais », affirme Léonore Moncond’huy, conseillère régionale déléguée à la vie associative. En effet, avec 86 départements en restriction d’eau, et 209 arrêtés préfectoraux relatifs à la sécheresse, la France souffre. La Nouvelle-Aquitaine n’est pas en reste, comme l’explique Nicolas Thierry, Vice-président en charge de l’environnement et de la biodiversité : « Nous sommes en première ligne sur les restrictions d’eau, l’usage des pesticides, l’effondrement du vivant (oiseaux, insectes, etc.), les financements publics ne sont pas illimités ».

Une étude, rendue en juillet par le Conseil Économique, Social et Environnemental (CESER) sur les enjeux de la neutralité carbone au niveau régional d’ici 2050, dresse un portrait « catastrophique » de la situation pour Jean-Louis Pagès. « Nous sommes largement au-delà de nos objectifs », poursuit l’élu. Sa camarade Françoise Coutant, évoque le besoin de se donner les moyens de réussir cette transition : « L’écologie touche tous les domaines : l’industrie, le sport, la culture, la formation… L’éducation à l’environnement est primordiale et doit irriguer les politiques publiques. Cette formation commence par nous, élus ».


Des choix difficiles sont à faire

Sur la gestion de cette crise environnementale, le Conseil Régional dispose depuis juillet d’un outil : la feuille de route Néo Terra. Les élus écologistes veulent que cette dernière se traduise par des politiques régionales adaptées à l’urgence, et ce dès l’annonce du budget 2020 « même si nous sommes conscients que tout ne se fera pas en un an ».

D’après les élus écologistes, pour participer au mieux à la « résilience » évoquée par Alain Rousset lors de sa conférence de presse de rentrée du 19 septembre dernier, le Conseil Régional doit appliquer Néo Terra, tout simplement. « Certaines politiques seront jugées inadaptées par la feuille de route, précise Léonore Moncond’huy. Il faudra à terme les abandonner ». En effet, ‘Néo Terra’ prône une transition écologique plus efficace, et cela impliquera des choix. « Il y a une logique à respecter, reprend le conseiller régional Jean-Louis Pagès, si nous attribuons des aides pour l’écologie, nous ne pouvons plus aider les secteurs industriels climaticides, alors que le soutien à l’industrie est l’un des gros volets de l’action régionale ». Cette affirmation peut paraître radicale; la solution privilégiée par les élus écologistes est un arrêt progressif des aides aux secteurs polluants, au profit de la transition. Les élus écologistes renouvellent leur avertissement : « le débat n’est plus sur le changement à opérer, mais à quelle vitesse et quelle intensité le mettre en place. Le budget de l’an prochain doit être inédit et à la hauteur de la situation ».

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