Egal accès aux soins: les résultats du projet européen AIR présentés en avant-première à Bordeaux


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Temps de lecture 2 min

Publication PUBLIÉ LE 27/01/2012 PAR Solène MÉRIC

Face à l’augmentation des inégalités sociales et territoriales de santé et à l’inévitable vieillissement de la population et à l’augmentation des maladies dites chroniques, la construction d’une politique de santé cohérente et le développement de l’accès aux soins s’affirment comme « une nécessité » pour Solange Ménival. Mais, plus que l’accès aux soins, le projet AIR travaille sur la base d’une notion peu connue en France : celles de « soins primaires ». Celle-ci, outre l’accès au traitement et à la prise en charge globale de la personne, englobe aussiles dimensions « de promotion, de prévention et d’éducation » auprès des citoyens. Une vision qui permet donc une meilleure efficacité face aux maladies chroniques telles que l’obésité, les cancers ou encore le diabète.

46 plans d’actions identifiés et analysés

C’est fort de ces enjeux que le projet AIR(1), auquel participent 14 Etats de l’Union Européenne et 30 partenaires scientifiques, s’est fixé l’ambition d’identifier au sein des Régions européennes, les meilleures actions développées en faveur des soins primaires, de les analyser et de formuler des recommandations afin, à terme, de pouvoir optimiser les futurs politiques pour l’amélioration de la santé. Quant au choix du niveau régional de l’étude, il s’explique par le fait qu’il est considéré comme « le meilleur échelon pour la mise en œuvre d’action sur la santé », explique Solange Ménival.
Depuis le mois de novembre 2009 l’ensemble des équipes scientifiques, coordonnées par Rachid Salmi, Directeur de l’ISPED(2) de Bordeaux,s’appliquent donc à recueillir les informations sur les dispositifs existants. Au total sur les 46 plans d’intervention identifiés, 10 ont été considérés comme présentant les meilleurs scores aux critères posés par les scientifiques. Parmi eux trois sont français. Il s’agit de l’intervention de la Région Centre « PAÏS : une réponse à la désertification médicale », du « Programme régional de Nutrition et de Santé pour les enfants et les adolescents » et du projet visant la « réduction de la dénutrition en EHPAD » tous deux mise en œuvre par la région Aquitaine. C’est suite à l’analyse de ce « top ten des politiques régionales de santé » que le projet AIR dégage un certain nombre de recommandations permettant plus d’efficacité dans les actions régionales futures.

« Se préserver d’objectifs idéalistes »
Si toutes les conclusions ne sont pas encore connues, les premières recommandations présentées par Antonio Daponte Codina, Professeur à l’école de la Santé Publique en Andalousie, sont déjà nombreuses. A titre d’exemple, il a notamment précisé que les interventions régionales doivent se préserver « d’objectifs idéalistes », mais bien « s’accorder avec les ressources disponibles ». Il souligne également que l’analyse des besoins préalable au montage de tels programmes, doit se faire sur « la base d’informations quantitatives et qualitatives », et inclure une consultation ouverte à tous les acteurs qui pourraient se sentir concernés. Enfin, même s’il s’agit d’action sur la santé, le choix d’une approche interdisciplinaire et intersectorielle apparaît comme un réel facteur de réussite. Autant de résultats et de recommandations qui seront présentés en détails lors de la conférence finale du projet AIR le 19 avril à Budapest, avant d’être envoyés à la Commission européenne, et diffusés dans l’ensemble des régions européennes.

Photo: Aqui.fr

Solène Méric

(1) Addressiong Inequalities Interventions in Régions
(2)Institut de Santé Publique, d’Epidémiologie et de Développement

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