Election législative : duel à l’UMP sur la 1ère circonscription lot-et-garonnaise

« Nous ne sommes pas dupes. Nous savons très bien que lorsqu’on parle d’engagement et de conviction politique c’est bien mon nom qui revient et lorsqu’on parle d’arrangement c’est hélas le nom de Jean Dionis qui est sur toutes les lèvres. » Le décor est planté. Christine Bonfanti-Dossat, candidate dissidente de droite sur Agen-Nérac pour les législatives, est une femme de conviction qui, quand elle se lance dans une aventure, va jusqu’au bout ! « Moi, je me sens légitime de continuer. Je n’ai, depuis trente ans, jamais dévié de ma route. J’ai toujours soutenu les convictions gaullistes et je continuerai à le faire ! » Jean Dionis du Séjour, le député NC-UMP sortant, pense qu’elle se trompe. « Nous sommes dans une élection délicate pour notre camp ayant perdu la présidentielle. Ce n’est vraiment pas le moment d’ajouter de la confusion et de la division. En plus, nos familles politiques ont fait leur travail et se sont mises d’accord pour concentrer leur investiture sur ma candidature. »

Un même discours… deux candidats…

Sur de nombreux points pourtant les deux candidats sont d’accord notamment sur la montée des extrêmes. Pour Christine B-D, « lors des législatives les gens votent beaucoup et surtout pour la personne, la personnalité et la connotation politique. Donc la multiplicité des candidatures à droite ne favorisera pas la montée des extrêmes. » Et pour Jean Dionis, « il n’y aura pas de triangulaires avec le Front national », il en est certain ! Tout deux ont également le même discours lorsqu’il s’agit de l’enjeu et de la priorité de cette élection. « Je

ne veux pas d’hégémonie socialiste, un contre pouvoir est donc indispensable », précise la candidate dissidente. Même son de cloche du côté du député sortant qui souhaite équilibrer les pouvoirs notamment au niveau économique car pour lui le programme de François Hollande est trop dépensier. « L’Assemblée nationale doit tempérer le Président ».

« Le VRP du Lot-et-Garonne » contre « la représentante de commerce du 47 »
Et décidément, ces deux candidats-là sont sur la même longueur d’onde. Alors que Christine Bonfanti-Dossat « souhaite être la députée de proximité, la représentante de commerce du 47 pour faire vivre le territoire, débloquer les verrous et dire à Paris qu’on a des spécificités à valoriser », Jean Dionis, lui, désire continuer à être « le VRP du Lot-et-Garonne » afin de mettre au service de la circonscription son carnet d’adresse parisien. «J’ai la passion de ce métier de commercial d’Agen-Nérac. Je suis près à faire les banquettes des ministères pour obtenir des crédits. » Et concernant leur priorité, tandis que la candidate dissidente veut remettre l’Homme au centre des préoccupations en mettant en avant le travail, le mérite, le courage, la famille, etc…, Jean Dionis, lui, se mettra au vert avec son équipe pour réfléchir à cette troisième mandature et notamment à la question agricole et à la nouvelle PAC.