Elections européennes et débats citoyens : « Quelle Europe pour notre planète ? »


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Publication PUBLIÉ LE 28/05/2009 PAR Solène MÉRIC

Valoriser les énergies renouvelables
Sans décrire ici les programmes de chacun, des axes forts se retrouvent au sein de chaque parti. En effet, les divers intervenants ont tous mis en avant la nécessaire valorisation des secteurs des énergies renouvelables et du développement durable, étant par ailleurs considérés comme une source d’emplois non négligeable. Le PS et Europe-écologie, chiffrent a environ 10 millions le nombre de ces emplois verts envisageables en Europe. Ils sont également d’accord sur une diminution d’émission de CO2 et autres gazs à effet de serre, même si les taux espérés diffèrent, de – 20 % pour les radicaux à – 30 % pour le Front de gauche. Sur la question de l’énergie, et d’une manière plus générale, selon le Front de Gauche, « il faut mettre fin à la libéralisation portée par le Traité de Lisbonne ». En effet, celle-ci « pousse à la sur -consommation et participe donc à la catastrophe écologique ». Le Front de Gauche prône à l’opposé des privatisations, en faveur d’un « Pôle européen de l’énergie » à caractère public qui « aura pour rôle de garantir un droit à l’énergie pour tous ».

Sur les transports les avis divergentBrigitte Nabet (PS), Fabien Leroy (Parti radical), Mathieu Gentils (Front de gauche
La question des transports a également été abordée par les intervenants, mais ici les propositions divergent. Le NPA, pour qui « le combat écologique ne peut pas être autre chose qu’un combat anti-capitalistique », propose par exemple la gratuité des transports en commun et le renforcement du rail pour le transport des marchandises. Les radicaux, quant à eux mettent l’accent sur une « amélioration des trafics aériens pouvant permettre ainsi une diminution de 10 % du CO2 émis ». Europe- écologie s’axe sur une « conversion écologique de l’industrie automobile » qui au-delà d’une forte valorisation des transports en commun, conditionne notamment, « tout soutien public à des critères environnementaux strictes ». Le Parti socialiste, enfin souhaiterait encourager un service public des transports et développer un réseau grande vitesse dense sur l’ensemble de l’Europe.

« Pour ou contre la taxe carbone ? »
Un autre point de discordance à été soulevé par une question du public : « Pour ou contre la taxe carbone, qui selon les experts climatiques et environnementaux, serait le seul moyen de réduire efficacement nos émission de CO2 ?» Si le PS l’a inscrit dans son programme, d’autres partis se prononcent plutôt en faveur d’une fiscalité environnementale. C’est notamment le cas d’Europe écologie et du Front de Gauche. Le premier utiliserait cette fiscalité pour mettre en place un système de contributions « climat-énergie » ou de « chèques éco-énergie » favorisant, par exemple, les petits revenus. Le Front de Gauche ferait quant à lui, appel à une fiscalité de ce type, afin de fiancer le développement de nouveaux services publics de l’énergie ou de l’habitat. Le NPA se refuse à une telle taxe, estimant que « ce serait une taxe de plus qui pèserait sur le dos des gens ». Le parti radical a également repoussé l’idée d’une taxe carbone, estimant qu’ « il vaut mieux fournir un effort dans l’investissement sur les énergies nouvelles que sur des taxes difficilement réalisables, au regard du poids des lobbys. »
Même si les engagements environnementaux divergent, d’un parti à l’autre, il était tout de même rassurant, à l’issue de cette soirée, de constater que chacun des partis présents s’engagent avec conviction dans la voie des questions climatiques et environnementales, en espérant que cesnombreux engagements vivent plus loin que le 7 juin.

Solène Méric

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