Elections régionales en Aquitaine : Front de gauche : Gérard Boulanger veut faire émerger un nouveau projet socialiste et républicain à gauche


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Temps de lecture 2 min

Publication PUBLIÉ LE 30/12/2009 PAR Nicolas César

Au cours de sa carrière, Gérard Boulanger a multiplié les combats et les engagements. Président du Syndicat des Avocats de France de 1985 à 1987, président fondateur de l’Association des Avocats Européens Démocrates en 1987, président de la Ligue des droits de l’homme en Gironde de 1981 à 2007… Fervent défenseur des droits des étrangers et de la République (il a publié en 2006 « A mort la gueuse! Analyse des dernières journées de la IIIe République à travers l’installation de Pétain à Bordeaux les 15, 16 et 17 juin 1940 » aux éditions Calmann Lévy), l’avocat des parties civiles au procès Papon a accepté, bien que non encarté, d’être tête de liste aux régionales en Aquitaine du Front de gauche. « Les régions sont la plus belle illustration de la politique de « casse » de Nicolas Sarkozy. Il veut raccourcir le mandat des élus à quatre ans, changer le mode de scrutin, le passer à un tour et supprimer la taxe professionnelle », justifie-t-il. Pour l’avocat bordelais, ces régionales sont la dernière occasion d’avoir « un grand débat public avant les présidentielles ». « On ne peut pas laisser la France dans cet état », plaide-t-il.

Le PS, un « parti prisonnier de ses égos »

Et, pour lui, « le PS est aujourd’hui un parti trop institutionnel, prisonnier de ses égos qui ne pensent qu’aux présidentielles ». Par ailleurs, « la social-démocratie s’est dissoute dans le social libéralisme. « , déplore-t-il. « Le PS possède 20 régions sur 22, mais quel projet alternatif a-t-il proposé ? Chacun est resté chez soi », constate-t-il. A l’inverse, il se dit séduit par le Front de gauche. « La plupart des militants ont la trentaine et sont enthousiastes, plein de projets. Pour moi, c’est un rafraîchissement. Voir la gauche s’autodétruire m’a fait devenir un agnostique politique, mais le Front de gauche m’a sorti de là par sa fraîcheur », explique-t-il. « Le front de gauche est la meilleure chose qui soit arrivée depuis que Mitterrand a rassemblé la gauche ». Mais, pourquoi le parti de gauche est-il allé le chercher ? « Je suis un homme de gauche unitaire, j’ai la capacité à rassembler, et c’est ce qu’ils attendent de moi », répond-il.

Objectif : faire émerger un nouveau projet à gauche et sauver les régions

Optimiste sur un éventuel accord avec le NPA, Gérard Boulanger espère au moins atteindre les 10% au 1er tour. « Je ne me bats pas pour être élu, mais pour insuffler un espoir, montrer que l’on peut faire émerger un nouveau projet à gauche », dit-il. Pour lui, notre société est à un tournant. « Depuis la crise des subprimes, la crise financière, les gens commencent à prendre conscience que l’on ne peut pas continuer ainsi, tant au niveau social, économique, qu’écologique ». Pour lui, ces régionales ont une dimension nationale. « En enlevant la taxe professionnelle aux régions, le gouvernement va leur ôter toute marge de manoeuvre, il faut donc sauver les régions », avance-t-il. Pour cela, il faut, selon Gérard Boulanger, « reconstruire la gauche, redonner confiance aux citoyens et leur donner envie de se battre ». A cet égard, il entend ouvrir largement sa liste à la société civile et dénoncer le cumul des mandats. « Si l’on veut changer la manière de faire de la politique, il faut s’en donner les moyens institutionnels et donc limiter à un mandat territorial par personne », suggère-t-il. C’est à ce prix, selon lui, que les citoyens tendront à nouveau l’oreille aux politiques et à la politique.

Nicolas César

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