Elections régionales : le socialiste Alain Rousset présente une liste d’union avec Europe écologie et le Front de gauche


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Temps de lecture 3 min

Publication PUBLIÉ LE 16/03/2010 PAR Nicolas César

« Nous n’allons pas bouder notre plaisir d’être assis ce soir tous les trois, avec Monique de Marco (Europe écologie) et Gérard Boulanger (Front de gauche) à la même table. La dynamique est là », se réjouit Alain Rousset. Il a notamment invoqué le travail déjà accompli, notamment avec les Verts, au Conseil régional pour faire de « l’Aquitaine une Région écologique », pour développer les TER…, tout en fustigeant les « mensonges et le pilonnage de la droite ». Pour lui, il y a « aujourd’hui, en face deux listes à droite, l’UMP et le MoDem, qui a fait le choix de l’alliance avec le parti du gouvernement dans notre région ».

Monique de Marco dit « avoir été comprise »

La question de la LGV, qui a été le principal point de discorde entre le PS et Europe écologie au cours de ce premier tour, a été abordée. Alain Rousset a promis que « la LGV ne se fera pas au détriment des TER ». « L’investissement de la Région sera plus important pour les TER. D’ailleurs, j’ai signé ce matin une convention pour acquérir 23 nouvelles rames pour 250 millions d’euros », rappelle-t-il. En outre, le PS a acté de financer des études complémentaires qui seront rendues publiques et dont le cahier des charges sera élaboré par des élus et des associations. « Nous avons été compris », reconnaît Monique de Marco, tête de liste d’Europe écologie en Aquitaine, qui se félicite qu’Alain Rousset ait accepté de s’engager à développer l’agriculture bio, la restauration bio dans les cantines scolaires, à créer une agence de la biodiversité.

Non à la réforme des collectivités territoriales

« L’unité fera la victoire », enchaîne Gérard Boulanger, tête de liste du Front de gauche en Aquitaine. Rappelant la tradition républicaine, qui permet à la diversité des expressions politiques de s’exprimer au premier tour, il a tenu à marquer une nouvelle fois son hostilité à la modification du scrutin régional souhaité par le gouvernement, qui pourrait devenir un scrutin majoritaire à un tour. « C’est totalement contraire à la tradition républicaine ! », s’exclame-t-il. Par ailleurs, il s’est réjoui de voir ses quatre revendications acceptées, à savoir conditionner toute aide de la Région attribuée à une entreprise régionale à une interdiction de délocaliser ses emplois locaux, un service régional public de formation professionnelle, une déclaration solennelle stipulant que « l’Aquitaine ne sera pas une terre d’expulsions (sans papiers…) », sans oublier une programmation écologique. De son côté, Alain Rousset en a profité pour rappeler qu’au regard de la « vague rose » de dimanche soir, il réclamait le retrait de la réforme territoriale, qui, selon lui, va « mettre en danger toute la politique régionale en matière d’emploi, de recherche ».

Nicolas César

La gauche au coude à coude en meeting au Palais des Congrès de Bordeaux

 Dans la foulée de leur accord le Parti socialiste, Europe Ecologie Aquitaine et Front de Gauche se sont retrouvés au Palais des Congrès de Bordeaux pour tenir un meeting unitaire marqué par une forte participation populaire. Tour à tour, non sans avoir revendiqué leur différence, Monique de Marco, Gérard Boulanger et Alain Rousset ont fait vibrer la corde de l’unité de la gauche, dans la meilleure tradition républicaine du rassemblement de second tour. Monique de Marco a plaidé pour  la création d’une agence régionale de la biodiversité, l’agriculture biologique, et une gouvernance différente ; Gérard Boulanger, avec les accents de l’avocat, a souligné l’urgence pour toute la gauche de convaincre tous ces français rencontrés le temps de la campagne de l’importance du vote. Il a pointé « le moins d’Etat social et le plus d’Etat pénal » dans ce pays où 2009 aura été marqué par cet extravagant chiffre de 800.000 gardes à vue.

Mais c’est Noël Mamère qui a eu encore les mots les plus durs pour le gouvernement et Nicolas Sarkozy : « nous ne voulons pas perdre la présidentielle pour la troisième fois; nous avons l’ardente obligation d’aller chercher ceux qui se sont abstenus et ont exprimé une manière de dissidence. » Alain Rousset, une fois encore, a mis l’accent sur la croissance verte, faisant écho fréquemment aux propos de Monique de Marco et d’Europe Ecologie. Mais c’est la confirmation de la création d’un conseil régional des jeunes et l’intention affirmée de créer un service public de la formation et de l’orientation qui ont été les plus applaudies. On notera que le président sortant de l’Aquitaine et de l’Association des Régions de France suggère la tenue d’une conférence nationale regroupant Régions et départements pour faire barrage au projet de réforme territoriale et avancer des propositions alternatives.



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