Elu maire de Pau, François Bayrou évoque « le long chemin » parcouru


Aqui
Copier le lien Partager sur FaceBook Partager sur Twitter Partager sur Linkedin Imprimer
Temps de lecture 4 min

Publication PUBLIÉ LE 04/04/2014 PAR Jean-Jacques Nicomette

Dans une salle du conseil où un grand nombre de ses supporters avaient pris place, l’édile Modem a savouré, la main sur le cœur, les applaudissements nourris saluant son arrivée.  Avant de citer le célèbre poème de Kipling « Si… Tu seras un homme mon fils », et d’évoquer « le long chemin parcouru » depuis Bordères, le village distant d’une vingtaine de kilomètres de Pau dont sa famille est originaire.

 « Il y a autant d’honneur à être battu qu’à être élu pourvu que les idées en vaillent la peine » a-t-il ajouté à l’intention de David Habib, son concurrent socialiste. Puis un hommage a été rendu aux maires qui ont marqué l’histoire de Pau. Parmi eux,  « le flamboyant » André Labarrère,  « qui était fou de sa ville » et avec lequel François Bayrou estime avoir eu beaucoup de points communs : la fierté « de parler la belle langue béarnaise », un parcours politique de dimension nationale, et le constat d’avoir été l’un et l’autre« endurcis par la vie ».

 Tous deux étaient concurrents. « Il avait déclaré à mon propos qu’une hirondelle, fut-elle de Bordères, ne fait pas le printemps. Aujourd’hui, je crois qu’il n’est pas mécontent que le printemps fut arrivé ».

Un audit sur les finances pour commencerLes propos aimables n’empêchent pas de garder les pieds sur terre. Un audit des finances de la ville sera réalisé, a-t-il été  annoncé dans la foulée. Car, sans présumer de ses conclusions, François Bayrou estime la situation « inquiétante ».  

Face à une population dont les attentes sont grandes, celui-ci veut aussi s’atteler immédiatement à deux chantiers : l’entretien des équipements « abandonnés » (il pense notamment aux vestiaires utilisés par les jeunes sportifs), et la réfection des halles. Un dernier sujet qui a été très controversé pendant la campagne. « Pour moi, il n’y a pas de petites ou de grandes questions » assure-t-il. Tout en disant son souhait de voir les élus et les services municipaux être au plus proche des Palois. « Je veux à tous les étages de la chaleur humaine, de la considération, de l’humour ».

Les ambitions qu’il nourrit pour la ville, tant sur le plan économique, culturel qu’en matière d’éducation ont de même été soulignées par un maire soucieux de voir les regards continuer  à être braqués sur sa cité. Comme cela a été fait lors d’une campagne municipale hyper médiatisée.

« Nous sommes des créateurs »Le Béarn, a-t-il ajouté , avec un brin de lyrisme,  « a déclaré son indépendance au 13e siècle au nez et à la barbe des deux plus grands empires du temps. Il a été le rendez-vous de l’Europe au 19e siècle, et c’est chez nous que l’humanité a appris à voler. Nous avons connu les plus grandes aventures du 20e siècle dans le sous-sol et dans les airs. Nous sommes des créateurs. Mais nous ne le savons pas. Nous sommes pleins de forces. Il suffit de les mobiliser. »

Contrairement à ce qui a été dit, Pau ne sera pas pour autant un « laboratoire », a enfin estimé cet élu qui n’a de cesse de prôner le rassemblement, au-delà des formations politiques. « Mais nous pourrons donner un exemple  en ces temps difficiles ».  Et de rappeler  la formule béarnaise que lui a lancée avec malice  un Palois d’origine maghrébine rencontré sur un marché : « En dabàn ! » (En avant !)

« Monsieur le maire, ici, sur votre gauche… » François Bayrou s’apprêtait à passer à l’élection des adjoints, lorsque David Habib lui a demandé la parole,  en levant la main pour attirer son attention: « Monsieur le maire, ici, sur votre gauche… ». Un bref propos a suivi pour lui souhaiter « beaucoup de bonheur et beaucoup de succès » dans sa fonction. Et pour lui rappeler qu’elle n’est pas source d’espérance seulement pour les 80 000 Palois, mais aussi pour les 300 000 Béarnais. « C’est peut-être ce qui nous oppose ».

Peu habitué jusqu’à présent à ne pas être à la tête d’une collectivité, le député socialiste – qui a quitté ses fonctions de maire de Mourenx ainsi que la présidence de  la puissante  Communauté de communes de Lacq Orthez –  se donne jusqu’à l’automne pour décider s’il siègera en permanence au sein de l’assemblée municipale. Il a par contre assuré François Bayrou de  la vigilance de l’opposition. C’est également ce qu’a fait le communiste Olivier Dartigolles. Ce dernier a aussi invité le nouveau maire à s’interroger sur le taux très important d’abstention constaté à Pau. Dans une ville où les politiques passent désormais, aux yeux de certains, « pour des extraterrestres. »

La liste des adjointsJosy Poueyto : affaires sociales, politique de la ville, Tour de France . Marc Cabane : sécurité, prévention, relations avec l’Etat, politique territoriale. Véronique Lipsos-Sallenave : propreté, espaces publics, centre ville. Eric Saubatte : sports. Odile Denis : tourisme, congrès. Jean-Paul Brin : coordination générale, urbanisme, travaux. Laurence Despaux : animation et promotion de la ville. Jean Lacoste : culture, vie associative. Clarisse Johnson-Le Loher : éducation, péri-scolaire, centres de loisirs. Jean-Louis Peres : finances, appels d’offres. Geneviève Pédeutour : commerce. Pascal Boniface : environnement, développement durable, transports. Alexa Lauriol : jardins, espaces verts. André Lestorte : développement économique, développement des entreprises, filière hippique.

Adjoints de quartier : Régis Laurand (et délégation jeunesse), Najia Bouchannafa (et délégation petite enfance), Thibault Chenevière (et délégation numérique), Anne Castera (et délégation jumelages)

Partagez l'article !
Copier le lien Partager sur FaceBook Partager sur Twitter Partager sur Linkedin Imprimer
On en parle ! Pyrénées-Atlantiques
À lire ! POLITIQUE > Nos derniers articles