Emploi et usine du futur, les priorités du candidat Alain Rousset


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Temps de lecture 3 min

Publication PUBLIÉ LE 10/10/2015 PAR Nicolas César

Dès ses premiers mots, Alain Rousset a souhaité apaiser les craintes de ceux qui craignent que le pouvoir soit trop concentré à Bordeaux dans la future Grande Région. « Je sais que la nouvelle région, par sa taille, peut inquiéter. C’est un changement d’échelle très important qui, à première vue inquiète tout le monde : peur d’être absorbé, peur de disparaître dans son identité, peur d’une région désincarnée, hors sol et lointaine. Je tiens à rassurer ceux qui craignent une forme de « centralisme régional », ou un éloignement des services publics. Ce ne sera pas le cas sous ma présidence », a-t-il promis. L’actuel président PS de la Région Aquitaine a dessiné les complémentarité, qu’il a perçue au cours de ses déplacements, entre les trois régions. « Le Limousin est exemplaire par ses politiques de solidarités territoriales et d’aménagement des territoires, le Poitou-Charentes a audacieusement mis le cap sur le développement durable, la transition énergétique et l’environnement et en Aquitaine, nous avons pris à bras-le-corps l’innovation, le développement économique, la recherche et l’industrie pour créer des emplois », a rappelé Alain Rousset

« Le modèle aquitain de l’innovation »
Les forces de cette grande Région sont déjà bien identifiées. Elle disposera d’une superficie égale à celle de l’Autriche et d’une population — 5,8 millions — supérieure à celle de l’Irlande ou de la Norvège. Ce sera la première région agricole et viticole d’Europe en valeur, l’une des premières Régions papetières et forestières, ostréicoles, aéronautiques, d’élevage bovin et ovin, de produits de qualité et de zones d’appellations, mais aussi de biodiversité, de tourisme, de construction navale de plaisance…

Alain Rousset a mis en avant son bilan : »souvenez-vous où en était l’Aquitaine en 1998 : une économie de rente, de cueillette, d’arsenal et d’industries dépassées ! Quand les autres villes du Grand Sud-Ouest avaient toutes pris leur essor, l’Aquitaine végétait ». L’élu socialiste se dit fier en particulier de la reconversion du Bassin de Lacq. « C’est probablement aujourd’hui en France le bassin d’industries anciennes, d’industries condamnées par l’épuisement de leur ressource naturelle, qui a le mieux réussi sa reconversion ! », estime-t-il. Les recettes de ce succès ? « Notre secret, c’est d’avoir toujours joué groupés entre le Conseil Régional, les socio-professionnels et les acteurs économiques. Nous avons jeté des ponts, ouvert des coopérations entre l’Université et la recherche, les grandes entreprises, et les PME ». Alain Rousset n’en veut pour preuve que l’Aquitaine est devenue la région la plus attractive de France pour les actifs et pour les étudiants. Elle est la troisième région pour la création d’emplois (+11% depuis 2002 contre 5% au niveau national), la deuxième pour la croissance de son PIB, la première pour la part investie dans la recherche et le développement, une des premières dans l’apprentissage. « Nous avons créé en Aquitaine un modèle de développement économique unique dans notre pays, basé sur la confiance et la coopération entre les entrepreneurs, les universités, les collectivités locales et le Conseil régional » a-t-il avancé. Par ailleurs, « nous avons réindustrialisé, « boosté » notre productivité avec le programme « Usine du Futur ». Ce programme que j’ai initié en Aquitaine, à Turbomeca d’abord (+50% de productivité !), a permis à plus d’une centaine d’entreprises de se projeter dans l’usine du 21ème siècle », a poursuivi le candidat socialiste. 

L’innovation sous toutes ses formes
Mais l’innovation, ce n’est plus que l’innovation technologique. « L’innovation s’est propagée et elle peut désormais être: – innovation financière avec par exemple les plateformes de crowdfunding comme Happy Capital en Aquitaine qui permettent à la coopérative fromagère de brebis des Aldudes de lever 126K€ pour ses projets, – innovation sociale sous toutes ses formes : coopérative, collaboratives, circulaires ou partagée, innovation institutionnelle – innovation institutionnelle : nous allons devoir en faire de l’innovation pour cette belle aventure qu’est la nouvelle région. Il va nous falloir imaginer des nouvelles formes de gouvernances participatives, il va nous falloir mettre en place des outils de dialogue permanents avec les citoyens, il va nous falloir réinventer tous nos processus pour permettre une gestion décentralisée et proche du terrain de l’action régionale… », a poursuivi Alain Rousset. Dans le même sens, il souhaite créer une « Université du Futur », dédiée aux technologies de rupture, les NBIC (Nanotechnologies, Biotechnologies, Informatiques, Intelligence Artificielle et robotique) dans la future grande région : « trop de formations proposées aujourd’hui sont pensées pour le monde actuel et non celui de demain ». Enfin, il a pris l’engagement de faire la Grande région la première région pour la création d’entreprises. 


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