En visite en Dordogne, la ministre Brigitte Klinkert défend le plan jeunes du gouvernement


Claude-Hélène Yvard
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Temps de lecture 3 min

Publication PUBLIÉ LE 24/07/2020 PAR Claude-Hélène Yvard

Visiblement très heureuse d’être en Dordogne en tant qu’Alsacienne, en raison des liens très forts qui unissent le Périgord et l’Alsace,  Brigitte Blinkert, ministre déléguée à l’insertion, est venue défendre ce lundi le plan jeunes du gouvernement, doté de 6,5 milliards d’euros. Il se traduit par un certain nombre de mesures parmi lesquelles des aides de 4000 euros à l’embauche pour les moins de 26 ans, un prime exceptionnelle de 5 000 euros pour les 16-18 ans, et de 8 000 euros pour les majeurs versée pour chaque contrat d’apprentissage ou de professionnalisation signé entre le 1er juillet et le 28 février 2021, la création de 100 000 services civiques supplémentaires, des exonérations de charges.

« L’objectif du Président de la République, et du premier ministre est que chaque jeune, quel que soit son niveau de diplôme, ses difficultés , ne reste pas sans solution. Il s’agit de prendre en compte tous les publics, y compris les plus fragiles. D’ici la fin de l’année, ce sont plus de 700 000 jeunes qui se se retrouveront sur le marché du travail. Je m’inscris dans tous les chantiers qui vont contribuer à ce que chaque jeune trouve une solution. C’est un travail interministériel » ,  a indiqué la ministre qui précise ses trois grandes priorités : le service public de l’insertion, les publics fragiles,  et la sollicitation du Fonds social européen. 

En Dordogne, des partenariats pour lever les freins à l’emploi des jeunes

Brigittte Klinkert a échangé pendant plus d’une heure avec les élus et les professionnels de la  Mission locale du Grand Périgueux.  Le Plan Jeunes, expliqué ce lundi par Brigitte Klinkert, semble bien accueilli par les représentants des Missions locales de la Nouvelle Aquitaine. Il comprendra un volet handicap pour les jeunes dans cette sitution. « A Périgueux, j’ai pu constater que tout le monde travaille en partenariat pour que des solutions soient trouvées pour l’emploi des jeunes : Région, Département, mission locale, Education nationale, monde associatif ont l’habitude de travailler ensemble, malgré les obstacles rencontrés.  En Dordogne, les principaux freins, sont l’accès à la santé, au logement et surtout celui de la mobilité dans un département très vaste et rural : ce que confirme la directrice de la Mission locale du Grand Périgueux, Annie Siorac. Toutefois des questionnements demeurent de la part des professionnels et d’élus  : l’articulation du plan jeunes avec l’obligation de formation des 16–18 ans qui sera en vigueur en septembre et la situation des très grands décrocheurs, ceux qui ont abandonné tout  parcours de formation pendant un, deux ou trois ans  surtout que la crise sanitaire a souvent envenimé la situation. « Cette catégorie est la plus compliquée à identifier, reconnaît Brigitte Klinkert, mais on peut arriver à les raccrocher à travers une activité sportive, voire culturelle et surtout en leur redonnant confiance. Les services civiques peuvent être une bonne clef pour ce type de situation . Depuis le confinement, c’est en effet très difficile de remobiliser les jeunes qui avaient déjà des difficultés dans l’insertion », a témoigné à la ministre une conseillère de la Mission locale du Grand Périgueux. D’où l’importance du suivi des jeunes sur la durée et les financements à la clef. 
Les mesures annoncées et le plan jeunes  pourraient se révéler de bon augure en Dordogne, où le chômage enregistre une hausse très importante au cours du deuxième trimetre . En Dordogne, on assiste à une flambée du chômage  sur fond de crise sanitaire. Le  nombre de demandeurs d’emplois de catégorie A a progressé de  de 25,5 % au second trimestre et de 21,8 % en un an. Si l’on se penche sur les catégories , ce sont surtout les moins de 25 ans qui sont touchés avec des hausses de près de 40 % que l’on soit une jeune femme ou un jeune homme. Après Périgueux, la ministre a visité  deux entreprises d’insertion du département : un restaurant à Coulounieix-Chamiers, le Carpe Diem, puis la société de recyclage textile La Tresse aux Lèches dont nous consacrerons un second reportage.  





 
 
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