Eric Saubatte : un jeune loup dans la peau de Bayrou


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Temps de lecture 2 min

Publication PUBLIÉ LE 11/05/2012 PAR Olivier Darrioumerle

Sur le revers de la veste, un petit surpiquage bleu autour de la boutonnière, Eric Saubatte est bien décidé à battre la campagne, sur les marchés, dans les chefs lieu de canton, auprès des chefs d’entreprises, mais aussi dans la cité de Ousse des bois, lui qui aime autant le vin de Jurançon que les cornes de gazelles. Assureur de profession, un temps délégué du personnel et délégué syndical dans son entreprise, Eric Saubatte prône le compromis plutôt que le clash. « Je suis un modéré, humaniste, homme d’esprit et d’ouverture », dit-il. On croirait entendre Bayrou. La différence tient d’abord à la personne dit-il, car « les gens ont besoin de renouveau ».

« En votant François Hollande, il a adhéré à la retraite à 60 ans. À 61 ans et après 5 mandats, j’invite François Bayrou à prendre ses dispositions. » Premier coup de griffe du jeune loup de l’UMP. « Le centre de Bayrou, c’est son nombril ! » Pas de doute, la combat des législatives a bien commencé et le candidat UMP ne freine pas les coups. Pour lui, le candidat aux élections présidentielles a délaissé son territoire pour une carrière nationale. «  Il n’a plus l’implication qu’il avait lorsqu’il était jeune député. On ne peut plus dire : Bayrou descend de son tracteur pour aller à l’Assemblée. Il s’est parisianisé ! », clame-t-il. Et pour enfoncer le clou, le candidat UMP appuie sur l’intérêt majeur qu’il porte au non-cumul des mandats, car dit-il « il faut un investissement intégral, à plein temps, une disposition totale, car on ne peut pas se désister lorsqu’on s’occupe d’un teritoire. » 

Pour lui, en s’investissant d’abord au niveau national, Bayrou a une logique descendante. « Il est prisonnier de ses propres contradictions. Les Béarnais ont besoin d’une ligne directrice, ils n’ont pas besoin d’une girouette qui change de cap sous l’effet de foehn.»  Eric Saubatte veut une logique ascendante : « Je veux m’investir au plan local en transformant le territoire en un laboratoire d’idées. » Des idées qu’il distillera durant la campagne. La première qu’il a accepté de révéler fut inspirée par les plus de 60 ans, qui représentent ¼ de la population dans sa circonscription. Son nom : « vieillir ensemble. » Sous ce slogan pas très réjouissant s’articule une idée neuve. «Plutôt que d’abandonner les personnes âgées dans des maisons de retraite, qui coûtent cher aux familles et aux collectivités, on pourrait imaginer qu’elles puissent rester chez elles avec des personnes précaires qui demeurent gratuitement à domicile en échange d’une aide et d’une assistance. » On attend la prochaine idée avec impatience.


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