Eva Joly reconnaît qu’elle a commis des erreurs et accuse les médias


Nicolas César
Copier le lien Partager sur FaceBook Partager sur Twitter Partager sur Linkedin Imprimer
Temps de lecture 2 min

Publication PUBLIÉ LE 28/03/2012 PAR Nicolas César

Au Club de la presse, Eva Joly s’est montrée très agacée par le traitement qui lui est réservée dans les médias. « C’est peut-être une surprise pour vous que je sois ici depuis le temps que l’on annonce l’arrêt de ma campagne », a-t-elle lancé. La candidate a mis en avant sa détermination à vouloir « remettre l’écologie au coeur des débats », s’appuyant notamment sur l’actualité, la fuite de gaz d’un site de Total en mer du Nord, la sécheresse qui touche l’Europe. « Il existe d’autres solutions pour produire que celles des agriculteurs productivistes », a-t-elle rappelé. Interrogée sur les faibles intentions de vote en sa faveur (2%), Eva Joly a reconnu avoir commis des erreurs. « Je n’ai pas su faire valoir les problèmes de l’écologie », a-t-elle confié. « Je sais que je ne suis pas formatée comme les autres candidats. Je n’ai ni l’humeur tonitruante de Mélenchon, ni l’art de la synthèse de François Hollande, je n’ai pas comme François Bayrou la certitude d’être née pour accomplir un destin », a-t-elle dit, plus tard en meeting à Talence devant 900 militants écologistes. En effet, les sondages montrent que le pouvoir d’achat est la première préoccupation des Français et l’écologie la dernière. « Le chemin est long pour faire comprendre les thématiques de l’écologie politique », a soupiré la candidate à la présidentielle. « Cela remet en cause trop de choses, trop de privilèges », a-t-elle justifié. Pourtant, à ses yeux, à long terme, c’est « la solution pour que les français voient leur pouvoir d’achat augmenter ».

Eva Joly demande à Nicolas Sarkozy de s’expliquer sur le financement de sa campagne en 2007
« Les écologistes ont l’originalité de s’attaquer aux racines de la crise », a dit Cécile Duflot, la secrétaire nationale, soulignant au passage que « peu de politiques auraient supporté toutes les critiques envers Eva Joly ». « Expliquer l’écologie, c’est expliquer que le monde est complexe, or là, dans cette campagne, nous sommes dans la simplification. C’est pourquoi, c’est difficile », a appuyé le député-maire de Bègles, Noël Mamère. Au meeting, il est venu « plaider coupable » et dire combien le fait qu’il ait pu une dizaine de jours plus tôt dire son découragement par rapport à la campagne d’Eva Joly était « inutile ». « Le 22 avril (au 1er tour, ndlr), c’est là que tout commence. Il faut redonner un second souffle à la construction européenne, innover. Cela passera par l’écologie, sinon nous ne pourrons pas contribuer à un gouvernement de gauche », a prévenu Cécile Duflot. A noter aussi et surtout les attaques d’Eva Joly à l’encontre de Nicolas Sarkozy. « Lorsqu’on sollicite un deuxième mandat, et qu’il résulte de l’enquête que vous auriez bénéficié de centaines de milliers d’euros en dehors de tout budget, le minimum c’est d’aller s’expliquer » a-t-elle déclaré. « On reçoit des milliers de petits dons. Il faut se rappeler que notre budget ne représente qu’un vingtième de certains autres (…) Il manque 600.000 euros actuellement pour boucler le budget de deux millions d’euros. On va solliciter les régions, les élus et les dons volontaires. On a déjà recueilli 240.000 euros de dons « , a, par ailleurs, indiqué Cécile Duflot.
Crédit photo : NC

Nicolas César


Partagez l'article !
Copier le lien Partager sur FaceBook Partager sur Twitter Partager sur Linkedin Imprimer
On en parle !
À lire ! POLITIQUE > Nos derniers articles