A Biarritz Fillon persiste et signe


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Temps de lecture 3 min

Publication PUBLIÉ LE 25/03/2017 PAR Felix Dufour

Il n’y avait que l’air vivifiant et tonique de la Côte basque, pour apporter en ce week-end un peu de répit et de tonus à un candidat qui semble avoir fait des océans  tempétueux la ligne directrice de sa campagne. La fidélité n’étant pas la moindre des qualités du maire d’Anglet, Claude Olive, ce dernier l’a convié à venir se changer les idées à la Chambre d’Amour  -vaste programme disait le général- pour s’oxygéner avant ce meeting de Biarritz au Pays basque de son père. Les médias parisiens venus en meute agglutinés sur le parapet de la plage du Centre -mais oui-  auront quelque peu réduit l’espace temps. Mais comme le chantait Barbara, « Si la photo est bonne… » Ensuite une petite session tourisme était organisée en l’espace de l’Océan voisin avec le président biarrot de l’Union des métiers de l’industrie et de l’hôtellerie (UMIH) Roland Heguy, des professionnels du tourisme avec en préambule, un exposé de Max Brisson, le vice-président du Conseil départemental Les Républicains, un Juppéiste de conviction qui a regagné le bercail. Mais visiblement François Fillon qui consulte de temps à autre son portable, n’est pas venu faire du tourisme….Direction la halle Iraty.

Ongi  Ettori en version casserolesLes abords de ce haut lieu du défunt Big Festival de Biarritz, sont cernés de voitures. Jusqu’à l’aéroport et dans les deux parking du Leclerc en contrebas. La remontée pedibus vers l’entrée de cette  halle aux trois étages est accompagné de bruits qui ne sont pas sans rappeler les Joaldunak (ceux qui portent les sonnailles), ces bergers navarrais qui participent aux carnavals basques et dont les épaules sont recouvertes de peaux de moutons. Arrivés à destination, les militants et observateurs sont accueillis en fait par un concert de casseroles dirigés par des militants de gauche mais aussi des personnes qui expriment  leur réprobation sur les affaires qui émaillent la campagne du candidat.

Virginie Calmels en chauffeuse de salleLa salle est bondée -près de 4000 personnes- et agitée de drapeaux tricolores quand François Fillon gagne le pied de l’estrade. Claude Olive et Virginie Calmels  chaufferont la salle qui attend le discours du candidat. Avec un certain courage pour cette dernière quelque peu chahutée par des militants qui ont un peu en travers de la gorge, son ralliement à Alain Juppé….
Puis c’était au tour de François Fillon, en présence de son père,  de développer un discours offensif de trente minutes. Dans le registre qu’il s’est désormais assigné, une forme de victimisation, assaisonné de la reconnaissance de certaines « erreurs », sans pour autant en ajouter des couches et des éléments supplémentaires sur le cabinet noir du président….Avec la répétition d’ un programme auquel il s’arrime depuis la campagne des primaires.

Des oeufs sans jambon à CamboCe samedi, François Fillon se rendait à la rencontre de producteurs de piments à Cambo avec un accueil de concert de participants similaire à la veille et en prime des jets d’œufs de la part de militants basques qui avaient ajouté le chapitre de « la liberté pour les militants basques ». Mais il est vrai que la veille François Fillon ne s’était pas exprimé sur ce sujet.
Conclusion de ce bref séjour: les péripéties qui ont accompagné le candidat depuis sa brillante élection aux primaires de la droite ont créé une fêlure dans l’image qu’il pouvait inspirer. Ces concerts de casseroles sont de manifestations de dépit. Toutefois, l’affluence de militants en la halle Iraty a étonné plus d’un observateur et démontre qu’il y a existence d’un socle de la droite filloniste. Reste à en connaître la longueur, la largeur et la profondeur. Les grands spécialistes des sondages l’auront déjà estimé. Seules les urnes en connaissent la consistance..

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