Fusion département-métropole : « La Gironde est un tout »


Piotr Czarzasty
Copier le lien Partager sur FaceBook Partager sur Twitter Partager sur Linkedin Imprimer
Temps de lecture 2 min

Publication PUBLIÉ LE 17/10/2018 PAR Piotr Czarzasty

A deux pas du Panthéon, dans une salle des fêtes de la mairie du Ve arrondissement complètement acquise à la cause, Le président du Sénat Gérard Larcher et le président de l’ADF Dominique Bussereau semblaient remobilisés à l’issue de leur entrevue de la veille avec le Président de la République. « Nous lui avons demandé de recevoir les présidents des départements puisqu’il a reçu les présidents des métropoles », résume Dominique Bussereau. « On ne contribue pas à instaurer une relation de confiance lorsqu’on réunit en catimini un seul acteur pour ensuite imposer ses décisions à l’acteur absent, sans le consulter », rajoute Gérard Larcher.

« Une disparité de traitement pas acceptable »

Mais il ne s’agit pas là que d’une question de forme. Sur le fond les départements, peut-être à quelques exceptions près, présentent un front uni contre le projet de fusion département-métropole. Et c’est Jean-Luc Gleyze, le président de la Gironde, qui s’est érigé en porte-drapeau de ce combat. « Ce projet est un danger pour l’équité et l’égalité de traitement des citoyens », souligne-t-il. « La capacité de la métropole à réaliser des investissements publics, à déployer des services publics ne sera pas la même partout. Il peut y avoir ainsi une disparité de traitement entre les girondins et cela n’est pas acceptable ».

Le département garant d’une « vision d’ensemble »

Pour Jean-Luc Gleyze, seul le département pourrait garantir le bon équilibre entre métropole et territoires ruraux. « Je porte la vision d’ensemble de la Gironde. La Gironde est un tout et je pense que le département est la seule collectivité qui redistribue les fonds et les moyens de manière équitable entre la métropole et le reste du territoire », précise le président du département. « C’est grâce au département que les collèges sont tous équipés de la même manière partout ; que le très haut débit peut être assuré aussi à l’extérieur de la métropole. Nous avons, en tant que département une vision d’ensemble et assurons une cohésion d’ensemble ».

Changement de ton

Rassuré par le récent changement de ton du Président de la République sur le dossier, Jean-Luc Gleyze, tout comme bon nombre d’élus départementaux, sent le vent tourner. « Je pense que les cartes sont rebattues aujourd’hui », observe-t-il.  « On a l’impression que le Président veut revenir vers les territoires et avoir un meilleur dialogue que par le passé ».

Finir avec le « mépris » des collectivités

Le président girondin reste tout de même sur ses gardes et annonce la poursuite du combat. « Nous restons mobilisés en Gironde, comme d’autres collègues, pour que cette métropolisation ne se réalise pas et que nous soyons respectés en tant que collectivité locale. Il ne peut pas y avoir une relation de mépris de l’Etat à l’égard des collectivités, comme c’était le cas lorsque l’on a considéré que la métropolisation ne serait discutée qu’avec les présidents des métropoles et pas les présidents des départements ».

Partagez l'article !
Copier le lien Partager sur FaceBook Partager sur Twitter Partager sur Linkedin Imprimer
On en parle ! Gironde
À lire ! POLITIQUE > Nos derniers articles