Interview – Gaëtan Malange ce jeune maire de Saint-Barthélémy d’Agenais qui se dit gaulliste et RPR


Service communication Sciences Po Aix
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Temps de lecture 4 min

Publication PUBLIÉ LE 12/05/2014 PAR Sybille Rousseau

@qui ! : Comment est né votre engagement pour la politique ?
Gaëtan Malange :
Je mets deux mots sur la notion d’engagement : la conscience politique et la fidélité. Tout d’abord, la conscience politique. Pour moi, elle est née en 2005 lors du référendum sur le traité constitutionnel rejeté par les Français. A l’époque, j’avais 15 ans. Cette thématique du référendum m’a attiré car on n’en fait pas beaucoup ! Et pendant cette campagne, j’ai rencontré Michèle Alliot-Marie…

@ ! : Cette rencontre fut un déclic pour vous ?
G. M. :
Ce fut vraiment un coup de foudre politique. J’ai adhéré totalement au discours. L’envie de m’engager était déjà là, mais cet événement fut incontestablement le déclic. Toutefois, je ne me suis encarté à l’UMP qu’en 2007, après les présidentielles, car je voulais garder une certaine liberté. Et oui, je pensais qu’être encarté c’était être prisonnier… En fait pas du tout ! Et je me suis engagé derrière l’UMP car je suis profondément gaulliste et même RPR !

@ ! : Avez-vous eu un environnement familial propice à votre engagement politique ?
G. M. :
Franchement non, car dans ma famille personne n’a d’engagement politique, ni de carte. Seuls mes grands-parents étaient réellement engagés. Ils ont été encartés au parti socialiste pendant 20-25 ans. Mais aujourd’hui ils ne le sont plus. Donc je n’ai pas vécu de débats enflammés lors de réunions de famille par exemple. (sourire) « Pour moi, être élu, c’est vraiment le gage premier de la légitimité et de la prise de parole »
@ ! : Aujourd’hui, vous êtes maire de Saint-Barthélémy d’Agenais. Pour vous, votre engagement devait passer par un mandat local ?
G. M. :
Tout à fait, c’était nécessaire et c’était un besoin au fond de moi. Ça fait 12 ans que je siège au conseil d’administration de mon collège, lycée, prépa, sciences po… Je me suis toujours engagé et investi dans de nombreuses associations. Mais, à un moment donné, vous avez envie de sauter le pas. Vous voulez être à votre compte en quelque sorte. Et, une élection vous donne une totale légitimité, une écoute. En tant que maire, on est davantage écouté car on a été choisi. Pour moi, être élu, c’est vraiment le gage premier de la légitimité et de la prise de parole.

@ ! : Pour vous, de quoi a besoin Saint-Barthélémy d’Agenais aujourd’hui ?
G. M. :
C’est tout simple… la commune a besoin de tout ! Il y a tout à faire ! J’ai un gros dossier de traversée du bourg. Ça va coûter extrêmement cher et je suis en train de récolter des subventions. Je dois remettre en état le restaurant-bar qui ne fait que bar aujourd’hui et qui appartient à la commune. Les cuisines sont dans un tel état qu’il est impossible de cuisiner ! L’esthétique du village compte beaucoup aussi. C’est pour cela que je suis en train de monter un dossier de candidature pour le label village fleuri. Et puis, sur le fond, il y a les mêmes problématiques que dans les autres villages ruraux : la lutte contre la désertification médicale – je cherche un nouveau médecin – les commerces de proximité… et tout le travail avec l’agglomération où je suis en charge du dossier du numérique… Gaëtan Malange… dans les traces de Laurent Wauquiez… ? @ ! : Si on vous comprend bien, beaucoup de travail vous attend dans votre commune. Mais prochainement, votre emploi ne sera sans doute pas dans le département. Cela ne vous pose pas de problème ?
G. M. :
Alors, actuellement je suis en stage dans un cabinet d’audit à Agen jusqu’à la mi-juin afin de valider ma dernière année à Sciences Po Aix. Après, il est vrai que ma situation professionnelle va évoluer. J’ai déjà des propositions que j’étudie. Mais, pour moi, on peut être maire de Saint-Barthélémy tout en ayant un emploi en dehors du département. Et pendant la campagne j’ai été très clair là-dessus. J’ai dit au électeurs qu’ils avaient le choix entre un jeune maire dynamique, mais qui n’était pas H24 en mairie ou un retraité… Ils m’ont choisi ! Avec mon futur employeur, j’ai déjà négocié mon lundi matin et mon vendredi. Et je serai présent tous les soirs et week-end. Certes on attend d’un maire qu’il soit présent mais on veut aussi une personne dynamique qui décroche des subventions pour réaliser des projets. Je m’y atelle !

@ ! : Maire à 23 ans, de sensibilité RPR, vous vous voyez député à 30 ans dans les traces de François Baroin ?
G. M. :
Je préfère Laurent Wauquiez à François Baroin. Et je crois beaucoup au mentor en politique. Donc grande fidélité plutôt à Michèle Alliot-Marie qui était ma directrice de mémoire à Sciences Po et à Jean François-Poncet à qui j’ai consacré ce même mémoire. Jean François-Poncet qui a vraiment marqué mon engagement lot-et-garonnais. Je crois en la fidélité des hommes mais aussi du territoire. Je ne me voyais pas faire de la politique ailleurs. Aussi, pourquoi Laurent Wauquiez, car député à 27 ans et maire à 32 ans. Un tel parcours fait rêver ! C’est vrai que j’y pense… Ce n’est pas un crime d’avoir des ambitions politiques ! Et je ferai tout pour me mettre en situation afin d’exercer des mandats supplémentaires. C’est évident !

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