Gironde: le vote du compte administratif animé par l’actualité politique nationale


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Temps de lecture 2 min

Publication PUBLIÉ LE 14/04/2014 PAR Solène MÉRIC

Concernant le compte administratif Philippe Madrelle dans son discours d’ouverture a rappelé les engagements du Département à « lutter contre l’érosion de l’autofinancement de notre collectivité», à «contenir les dépenses de fonctionnement » et à « soutenir l’investissement ». Des engagements selon lui tenus par le Conseil général, puisque, malgré la raréfaction des recettes (gel des dotations de l’État, droit de dotation en baisse, en l’absence de levier fiscal autre que la taxe foncière sur les propriétés bâties), il souligne que le Département a maintenu en 2013 un taux d’épargne brute supérieur à 8%, et réaliser un « gros effort» sur les investissements affichés en légère hausse (232 M€ en 2013, contre 230M€ en 2012). Sur ces investissements, 143 M€ ont été affectés au titre du patrimoine départemental et 88 M€ en appui aux communes, associations et partenaires territoriaux. Si ces investissements ont été financés notamment par l’emprunt à hauteur de 45%, la capacité de désendettement du Conseil général reste contenu à 5,2 années. Un taux considéré comme« très raisonnable », au regard du seuil d’alerte communément admis (10 ans).
Très raisonnable, voire, trop raisonnable pour Yves D’Amecourt, leader du groupe Gironde avenir dans l’hémicycle départemental dont le groupe n’a pas voté le compte administratif. En effet selon lui, la réduction de la dette départementale, n’était pas prioritaire en 2013. La priorité « était et reste le soutien à la relance l’activité économique locale » et à l’emploi par l’investissement et donc par un recours à l’emprunt plus important.
Concernant les dépenses de fonctionnement, le Département qui finance les diverses allocations d’aides individuelles de solidarité, telles que l’Allocation Personnalisée d’Autonomie (APA) , le Revenu de Solidarité Active (RSA) ou encore la Prestation Compensatoire du Handicap (PCH), reste bel et bien la caisse de résonance des difficultés sociales d’une situation de crise; ces diverses allocations ont en effet, augmenté de 6% entre 2012 et 2013 (dont 8% de hausse concernant le RSA), soit 383,3 M€.

« Ne pas confondre modernisme et nihilisme »Mais, au delà des débats chiffrés et de stratégie économique départementale, cette séance plénière a été l’occasion de quelques règlements de compte d’un autre style. Philippe Madrelle a en effet profité de son discours introductif pour de nouveau réagir à la suggestion de Manuel Valls d’aller vers une suppression des Départements, indiquant que « si d’aventure cette proposition venait un jour devant le Parlement », il ne la voterait pas. « Il faut faire très attention à ne pas confondre modernisme et nihilisme », lâche t-il.
Un sujet sur lequel, Yves d’Amecourt prenant le contre-pied du Président Madrelle, affirme à l’inverse que son groupe répondrait présent pour participer à la réflexion autour de la suppression des conseils généraux au profit d’intercommunalités et de régions renforcées. Une intervention décidément très politique du chef de file UMP, qui ne s’est pas privé de féliciter les 12 conseillers généraux de son groupes réélus aux élections municipales, tout autant que de pointer un à un les échecs et les scores des conseillers généraux socialistes battus, soulignant ainsi que «si la citadelle depuis des lustres paraissait imprenable, depuis 15 jours, un espoir renaît».

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