« Gironde positive » veut en finir avec la politique « clientéliste » du Conseil général


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Temps de lecture 3 min

Publication PUBLIÉ LE 06/02/2015 PAR Romain Béteille

Alain Juppé, désormais un candidat déclaré à la primaire de la droite pour la présidentielle de 2017, prévoit de se rendre au conseil national de l’UMP à la Mutualité à Paris(qui se tient ce samedi) avec son « gilet pare-balles ». Les récentes polémiques sur l’union de la droite et du centre n’y sont certainement pas étrangères, quand on sait que c’est le maire de Bordeaux qui a volé la vedette à Nicolas Sarkozy en s’exprimant le premier dans un billet sur le net. Ce matin, il a tenu a réaffirmer son soutien à Yves d’Amécourt, candidat à la présidence du Conseil général de la Gironde sous le nom de liste « Gironde positive ». Entouré des candidats des cinq cantons bordelais, l’élu et déjà président du groupe « Gironde Avenir » (UMP, DD, MoDem) a tenu à s’exprimer sur les débuts de la campagne pour les départementales du 22 mars et 29 mars prochain. 

Un projet « dynamique »« Nous tentons de mettre en avant un projet positif et dynamique, contre cette actuelle majorité du Conseil général qui est le contre-pouvoir de tous. « Gironde Positive, c’est la preuve que chaque collectivité locale à des compétences. En « additionnant nos énergies », nous n’en gaspillons pas à nous contredire », a-t-il notamment lancé en guise de pied de nez. Le but des candidats pour les 33 cantons : une réelle union entre la droite et le centre, dans un projet qui viendrait s’inscrire « en complémentarité avec celui de la Métropole », affirme Alain Juppé. « Les départementales ne sont en aucun cas une compétition entre l’urbain et le rural. Nous sommes dans le même bateau girondin ». 

C’est qu’Yves d’Amécourt, s’il est élu, va devoir faire avec (ou plutôt sans) les 85 millions d’euros de dotations de l’Etat en moins. L’objectif de cette union, c’est donc de réussir à équilibrer la balance budgétaire « sans toucher aux 200 millions d’euros d’investissements, car c’est le Conseil général qui doit assumer le désastre de cette non-politique économique ». L’élu pointe notamment du doigt les quelques 185 millions d’euros versés en Revenus de Solidarité Active (ou RSA). Egalement présente dans la liste des priorités, la volonté de ne pas toucher aux aides apportées aux communes (fixées à 30 millions) : « Il ne faut pas porter aux communes une double peine », s’est justifié Yves d’Amécourt. Le Conseil général de Gironde devrait donc mettre un coup de sabre à ses effectifs : 650 départs en retraite annoncés d’ici 5 ans par le candidat, et une « modernisation nécessaire des services ». Côté économique, la volonté de « Gironde positive » est de « remettre l’innovation au coeur des politiques du Conseil général », en privilégiant les constructions durables. Enfin, concernant la logistique, le mouvement a en projet deux principales liaisons futures : Langon-Libourne et Blaye-Lesparre, pour éviter que Bordeaux ne soit « un passage obligé ». 

« Rassembler les communes »Une volonté de modernité et de décentralisation des services pour les communes, que l’on retrouve dans le discours de Jean-Louis David, candidat pour le deuxième canton de Bordeaux aux côtés de Laurence Dessertine. « Nos mairies de quartiers sont inaudibles et extérieures aux politiques du Conseil général. Nous voulons les rassembler et arrêter aussi ce clientélisme associatif difficile à avaler » déclare-t-il. « Il faut renforcer les directions territoriales et s’appuyer sur des mairies de quartier, décentraliser les services et arrêter les viellles recettes, et en matière de vieilles recettes, Madrelle est un chef », poursuit Alain Juppé en terrain conquis. 

Quand au projet de loi NOTRe (Nouvelle Organisation Territoriale de la République), adopté le 27 janvier dernier au Sénat, il inquiète les élus de la droite et du centre. « On va élire des Conseillers départementaux alors que l’on ne connaîtra même pas leurs compétences », s’inquiète le maire de Bordeaux. Ce troisième volet de la réforme territoriale inquiète déjà quand il affirme en effet vouloir transférer la clause de compétence générale aux communes, et ainsi renforcer le pouvoir de l’intercommunalité, ce qui soulève déjà des protestations et des questionnements à droite.
Une chose est sûre : à 45 jours des départementales, la campagne de « Gironde positive » est bel et bien lancée.

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