Grande Région: Des délibérations communes aux 3 régions… sans consensus sur les bancs aquitains


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Temps de lecture 2 min

Publication PUBLIÉ LE 23/06/2015 PAR Solène MÉRIC

Comme l’avait annoncé, le Président de la Région Aquitaine lors d’une conférence de presse, précédent la plénière de ce 22 juin, (voir notre article), l’assemblée régionale a passé en revue une série de délibérations communes aux trois régions. « Un exercice inédit et compliqué de mise à plat et de rapprochement » d’un certain nombre de politiques régionales, pour lequel Alain Rousset dès ses premiers mots d’ouverture de la session plénière demandait « l’indulgence » aux conseillers régionaux face à lui. Une indulgence dont les élus ont volontiers fait preuve sur le fond et à l’égard des services régionaux qui ont travaillé à ces documents. Il en fut autrement à l’égard de l’éxecutif et plus particulièrement encore du Président quant aux choix de la méthode employée.

Michel Diefenbacher, dont le groupe UMP-NC-CPNT n’a pas pris part au vote, aurait préféré que « ce soit un groupe d’élus, trans-partisan et trans-régional, qui procède à une évaluation de chacune des politiques de chaque région », en lieu et place de ce qu’il estime être « plus un programme politique qu’une évaluation ». Il critique et avec lui une partie de l’Assemblée régionale, l’incertitude quant au caractère prescriptif de ces textes pour la prochaine assemblée.

« Perplexité face à la rafale de textes »En effet, Alain Rousset a, à plusieurs reprises, été chahuté sur la valeur de ces délibérations. Quand EELV, à travers la voix de Bernard Péré s’est interrogé sur « la légitimité des orientations à caractère prescriptif », le communiste Alain Baché, a vu dans ces textes, « des choix auxquels les citoyens ne sont pas associés et pour lesquels on cherche simplement la caution des élus ». Du côté de Forces Aquitaine, les élus du groupe de Joan Taris qui ont égalemet choisi de ne pas prendre part aux votes, se sont dits « perplexes » face à cette « rafale » de textes, prêtant alors volontiers à Alain Rousset « la tentation de l’affichage et de l’hyper communication », et interprétant ainsi la plénière du jour comme « une tribune à une campagne prè-électorale »… Face à ces critiques, et « regrettant qu’un large accord ne puisse être trouvé sur ces délibérations », Stéphane Delpeyrat, chef du groupe PS au Conseil régional, a quant à lui, tenu à rappeler que « ces textes, ont été élaborés en commun, et ont fait plusieurs allers-retours entre les 3 conseils régionaux, avant d’être présentés devant chaque assemblée ». Par ailleurs il a également souligné que « quel que soit le résultat des urnes, la nouvelle Assemblée élue, sera souveraine. Ces documents donnent un minimum d’orientations politiques pour qu’elle puissent travailler dès le 1er janvier. »

Parmi les grandes thématiques abordées à l’occasion de ces divers dossiers préparatoires à la Grande Région : des orientations communes en faveur de filières prioritaires, tels que l’agro-alimentaire, le bois, l’aéronautique, la photonique, le numérique, la silver économie ou encore le tourisme, intégré au document suite à la suggestion d’Arnaud Tauzin, élus des Républicains. Ont également été évoqués l’accompagnement des PME dans leur démarche d’innovation, la mise en place d’un Appel à Manifestation d’Intérêt en faveur des tiers lieux, la transition énergétique, la formation professionnelle auprès des publics les plus fragiles ou encore un schéma commun sur la mobilité ferroviaire.

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