« Nous nous estimons déliés de l’obligation de réserve et contraints de remettre les choses à leur juste place. C’est le manque de moyens qui est à l’origine du drame, les juges d’application des peines de Nantes l’ont dit et redit. Le drame a été annoncé par ceux qu’on voulait rendre responsable de ce qui est arrivé. Nicolas Sarkozy cherche des boucs émissaires », a déclaré Olivier Janson le vice-procureur de Bayonne, au nom de ses pairs. Pour les magistrats de Bayonne, c’est de la « légitime défense ». Les 26 magistrats des tribunaux de grande instance et d’instance présents lors d’une assemblée générale ont voté à l’unanimité le report des audiences, à l’exception de celles concernant les personnes en détention.
L’exaspération des magistrats
« Depuis plusieurs années, les magistrats encaissent « , a rappelé Olivier Janson. Concernant l’affaire Laetitia le Procureur affirme que « l’institution judiciaire a fait ce qu’elle pouvait pour suivre [Tony Meilhon] ». En visite jeudi à Orléans, le président de la République, Nicolas Sarkozy, a affirmé que les « dysfonctionnements graves » des services de police et de la justice qui ont permis la remise en liberté du principal suspect du meurtre de la jeune Laetitia à Pornic en Loire-Atlantique seraient sanctionnés. Des déclarations qui jettent l’opprobre sur une profession, mais aussi remettent en cause la séparation des pouvoirs, chère à Montesquieu…
Nicolas César