Nos nouveaux parlementaires (1) : Laurence Harribey, sénatrice


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Temps de lecture 3 min

Publication PUBLIÉ LE 01/03/2018 PAR Joël Aubert-Romain Béteille

Ambitions nationales, ancrage local

De brillantes études de droit et de sciences politiques marquées, de bonne heure, par un goût prononcé pour l’Europe, et singulièrement la jeunesse européenne qui aboutira, plus tard, à la soutenance d’une thèse à l’IEP de Paris, prolongée par une publication aux éditions de l’Harmattan (L’Europe et la jeunesse), un métier d’enseignant chercheur, un temps, à Bordeaux Ecole de Management mais, surtout, au-delà de son adhésion au PS en 1981, une passion de la vie associative, des autres, qui débouchera sur un mandat municipal, en 2002, au sein du Conseil de la commune de Noaillan. Elle en deviendra maire, en 2008, et le restera jusqu’en ce mois d’octobre dernier, après avoir connu, pleinement, au sein de la communauté de communauté de communes de Villandraut, puis celle du Sud Gironde, toutes les facettes de la vie en milieu rural. Une expérience de la politique, enracinée dans la vie d’un territoire où elle réside, à moins qu’elle ne se réfugie, le temps de quelques jours de repos, en vallée d’Aspe : Laurence Harribey semblait prédestinée à rejoindre le Sénat, l’assemblée des territoires. Rien d’étonnant à ce qu’elle ait été rapidement reconnue et qu’on lui ait confié des responsabilités où elle retrouve, entre autres, sous d’autres angles, l’Europe et de nouveaux défis mais, aussi, se prépare à vivre, au sein de la commission des lois constitutionnelles dont elle est secrétaire, le débat sur le futur périmètre des assemblées : combien d’élus demain pour représenter un pays qui devra faire attention à ne pas laisser tomber le monde rural?….

Laurence Harribey (1) from Aquipresse on Vimeo.

Cybersécurité et Europe

Quand on devient sénateur sur quels dossiers se penche-t-on ? Cette question a bien entendu de multiples réponses, dont nous avons tiré un exemple concret. Le 14 février dernier, Laurence Harrribey est intervenue dans le cadre d’une séance publique traitant cybersécurité et détention d’armes, réunies au sein d’un dossier présenté comme une « adaptation au droit de l’Union Européenne dans le domaine de la sécurité », projet de loi adopté par l’Assemblée début février puis pas le Sénat… mais pas dans les mêmes termes. Dans les grandes lignes et pour ce qui nous intéresse, on parle de mesures pour élever le niveau de sécurité des réseaux et des systèmes d’information au sein de l’UE par le biais, notamment, d’obligations fixées aux « opérateurs de services essentiels » et aux fournisseurs de services numériques, comprenant, en cas de manquement, des amendes comprises entre 50 000 à 125 000 euros (dont les GAFA, déjà visés par la Commission Européenne, pourraient être exonérés…?). Pour elle, comme elle l’a déclaré en séance, « ce projet ne constitue qu’une première étape ». Dans les prochains mois, elle sera amenée à s’y pencher par le biais d’un rapport sur ce thème demandé par la commission des affaires européennes, dont elle est également l’une des 41 membres. Ces travaux paraissent très éloignés de ses anciennes préoccupations locales, mais le sont-ils vraiment ? Réponse. 

Laurence Harribey (2) from Aquipresse on Vimeo.

Coup de serpe parlementaire

Alors qu’une proposition de loi, votée fin février par le groupe RDSE contre l’avis du gouvernement, était destinée à limiter le pantouflage des hauts fonctionnaires, le Sénat tarde encore à se mettre d’accord sur la mise en application d’une proposition de campagne d’Emmanuel Macron : la réforme institutionnelle et la volonté de réduire d’un tiers le nombre de parlementaires. Le non-cumul des mandats dans le temps, auquel le président LR Gérard Larcher n’est visiblement pas vraiment favorable, pourrait ne pas s’appliquer avant… 2038 dans le cas des sénateurs. Si le groupe socialiste paraît favorable à  la proposition de limitation à trois mandats successifs, Laurence Harribey, interrogée sur la question, pose un autre dilemme sur la table : celui de la représentativité des territoires, sans oublier de dénoncer, avec ses mots, une réforme aux accents populistes. 

Laurence Harribey 3 from Aquipresse on Vimeo.

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