Hollande, Montebourg et le PS, grands vainqueurs du 1er tour des primaires

Rappelons le, le premier tour des primaires socialistes est une démarche inédite en France. Et, cette première est réussie. Notre démocratie ne peut que s’en réjouir. Même Marine Le Pen, la candidate du FN aux présidentielles l’a reconnu. « Il s’agit incontestablement d’un succès médiatique. Le succès populaire est lui plus mitigé car on est loin des 4 millions espérés », a déclaré, pour sa part, Benoist Apparu, secrétaire d’Etat au Logement. De son côté, le Parti communiste français souligne que « la participation d’environ 2 millions d’électeurs à la primaire socialiste confirme une envie forte et croissante de se mobiliser pour débarrasser la France de Nicolas Sarkozy ». « C’est d’abord une grande victoire de la citoyenneté et de la démocratie. Les gens avaient véritablement envie de faire une telle démarche », s’est félicité Philippe Madrelle, le président PS du Conseil général de Gironde. En termes d’organisation, c’était une « grosse » machine. Ne serait-ce qu’en Gironde, 300 salles ont été réservées et près de 2 000 militants mobilisés. Pour les Fédérations, ces élections représentent un coût important : 70 000 euros en Gironde ou encore 40 000 euros dans les Landes. C’est pourquoi, il a été demandé une contribution d’un euro aux électeurs.

La montée en puissance d’Arnaud Montebourg
Concernant les résultats, un peu partout en France, François Hollande (39%) et Martine Aubry (31%) arrivent en tête, comme l’avaient prédit les sondages. L’écart serait d’un peu moins de 10 points entre les deux leaders. « François Hollande a porté des thèmes forts et des sujets de fond qui ont suscité l’intérêt des Français : l’éducation, la réindustrialisation de notre pays, l’emploi, une Europe abandonnant toute naïveté dans la compétition internationale, une République morale, une justice indépendante, une conversion écologique », avance Alain Rousset, l’un de ses soutiens. Mais, surtout, c’est le score d’Arnaud Montebourg qui attire l’attention avec ses 17%. Le chantre de la démondialisation pourrait accroître les chances de Martine Aubry de gagner au deuxième tour s’il se rallie à elle. Le candidat du Front de gauche à la présidentielle, Jean-Luc Mélenchon, a salué « sa percée spectaculaire » et espéré que ce dernier « n’accepte aucun marchandage ni arrangement de circonstances pour le second tour ». L’Aquitaine semble refléter la tendance nationale. A 21h, en Gironde, Hollande était donné à 41%, Aubry (28%), Montebourg (17%). En revanche, avec 7% au niveau national, Ségolène Royale, la candidate du PS en 2007, doit bien avouer son échec. Manuel Valls (6%) a déjà fait son choix, ce sera Hollande. Le deuxième tour des primaires promet d’être plus serré qu’on ne pourrait le penser.

Nicolas César

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