Jacqueline Dubois, députée de Dordogne « en période de confinement, il y a autant d’activité, sinon plus »


archives Claude Hélène Yvard
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Publication PUBLIÉ LE 02/04/2020 PAR Claude-Hélène Yvard

Dès l’annonce des premiers cas  de coronavirus au sein de l’Assemblée nationale, Jacqueline Dubois, députée LREM  de la 4e circonscription de la Dordogne a préféré se mettre en retrait. Elle a fait le choix de ne plus répondre à des invitations pour des manifestations publiques ou des rassemblements collectifs mais elle a privilégié les rencontres à sa permanence dès le 7 mars, avec la mise en place des mesures barrières.
Au même moment,  l’Assemblée se vidait de ses bancs. « Un service minimum est assuré depuis. Des députés sont désignés à tour de rôle, tout en respectant des mesures strictes. Des représentants de chaque groupe politique portent le vote des autres. On privilégie les députés qui ont un logement sur Paris et les députés ont voté par procuration le projet de loi permettant l’instauration d’un état d’urgence sanitaire de deux mois face à l’épidémie du Covid 19″, explique la députée.
Depuis un mois, Jacqueline Dubois ne va plus à Paris  : « Depuis le lundi 16 mes collaborateurs et moi même nous sommes en télétravail ; nous nous sommes répartis les rôles : Par exemple, l’un de mes collaborateurs est chargé des sujets santé, EPHAD, il a fait le tour de tous les établissements de la circonscription et on a lancé la première semaine  une recherche d’équipements, notamment de surblouses, l’une est chargée des questions nationales.« 
« Le travail parlementaire est toujours aussi soutenu, il se fait de façon différente. Je n’ai jamais passé autant de temps au téléphone que pendant cette période », précise Jacqueline Dubois. Chaque jour, elle organise des rendez-vous par téléphone avec ses trois collaborateurs, puis par mail.
Avec ses collègues députés, des boucles de travail ont été instaurées avec deux députés référents : un pour la santé éducation et un pour l’économie et les entreprises. « Ils sont en lien avec les cabinets ministériels pour faire remonter toutes les questions que nous posons et nous donner les réponses, » poursuit la parlementaire. Une de ses principales tâches est de faire remonter les nombreuses sollicitations  et demandes du terrain,  celles reçues au quotidien, notamment des chefs d’entreprises inquiets pour l’avenir. Par exemple, les entreprises en situation de sauvegarde ont été oubliées au départ dans la loi des mesures d’urgence : elles  ne pouvaient obtenir par exemple de prêt garanti par la BPI, un nouveau décret devrait sortir leur donnant cette possibilité.  Le travail en commissions a également repris cette semaine en visioconférences. Une des missions va être d’accompagner le travail de la mission d’information sur différentes thématiques : éducation, la culture, le sport… des secteurs fortement impactés par le Covid 19. 

Un agenda soutenu

« On a toujours autant de travail, mais on fait les choses différemment. Actuellement, j’ai deux à trois visioconférences par jour des conférences téléphoniques ou audio, plus la réponse aux différents mails. La députée du Sarladais  fait remonter le revendications et les problèmes au niveau de la préfecture, une fois par semaine. « Les contacts avec le président du conseil départemental sont réguliers, aussi avec les représentants des maires, ses collègues parlementaires du département et de Nouvelle-Aquitaine. Nous avons par exemple beaucoup travaillé ensemble pour rapatrier des Périgourdins coincés à l’étranger. Avec cette période de confinement, je n’ai pas l’impression que l’on travaille moins. La première semaine, il y a beaucoup d’échanges car il a fallu s’approprier un nombre important d’informations et les transmettre et de voir ce qui a été oublié dans les mesures.  Personnellement, je passe beaucoup de temps au téléphone, c’est essentiel  de s’informer sur  l’organisation de services d’aides à domicile, sur le suivi des plans d’urgence pour les personnes âgées. »  Les commercants et petites entreprises ont été beaucoup plus nombreux à solliciter la députée, plus que les maires actuellement en première ligne dans leur commune dans la gestion de cette crise sanitaire, notamment pour savoir à quoi ils avaient droit dans les aides mises en place. 
Pour Jacqueline Dubois, il est important de continuer à prendre le pouls de la population de la circonscription, malgré les difficultés actuelles. « Notre rôle en cette période compliquée, c’est de servir de relais avec l’Etat, d’aider les habitants et de soutenir les entreprises, car on a besoin de conserver de l’activité économique sur ce territoire. »

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