Politique | Jean-Christophe Lagarde veut construire une UDI pour gouverner
27/09/2014 | Ce vendredi 26 septembre, le député-maire UDI de Drancy, Jean-Christophe Lagarde, et candidat à la présidence de l'UDI était à Bordeaux pour son tour de France

Dans un contexte où le gouvernement socialiste et le président de la République battent des records d'impopularité et où l'UMP, ternie par les affaires, se prépare à une nouvelle "guerre" des chefs, Jean-Christophe Lagarde, député-maire UDI de Drancy, est convaincu que c'est l'heure du centre de gouverner le pays. C'est le message qu'est venu faire passer le candidat à la présidence de l'UDI à Bordeaux ce vendredi 26 septembre lors de son tour de France.
"Je refuse cette vision traditionnelle du centre qui n'est qu'un parti d'appoint, de partage des responsabilités derrière l'UMP. Les Français rejettent violemment le pouvoir socialiste qui les a trahis, mais n'éprouvent aucune nostalgie du pouvoir précédent. L'UDI doit construire une nouvelle histoire", lance Jean-Christophe Lagarde. Son objectif est clair : "conquérir le pouvoir" et non pas "porter les valises de l'UMP". Quatre candidats sont en lice pour la présidence de l'UDI, suite à la démission de Jean-Louis Borloo, pour raisons de santé : Jean-Christophe Fromantin, Yves Jégo, Jean-Christophe Lagarde et Hervé Morin. L'élection se déroule dans dix jours.
"Non, la France n'est pas foutue !"Jean-Christophe Lagarde semble confiant quant à son élection et l'avenir de l'UDI. "Nous avons multiplié par trois notre nombre d'élus aux dernières élections municipales. Un tiers des communes reprises à la gauche l'ont été par l'UDI", met-il en avant. Ceci étant, le maire de Drancy est bien conscient que le parti est encore jeune. "Il est né d'une intuiton, celle que l'échec de François Hollande serait plus brutal que son prédécesseur et que cela laisserait le peuple dans la désespérance, après 33 ans d'alternance entre l'UMP et le PS", explique-t-il. Pour convaincre les Français, Jean-Christophe Lagarde promet de dire au peuple la "vérité sur l'état du pays" et d'engager de profondes réformes, nécessaires. En l'occurrence, revoir notre système fiscal, qui "date de la seconde guerre mondiale et est devenu injuste", mais aussi le système éducatif, qui "reproduit les inégalités". "Il faut une vision industrielle, commerciale, une stratégie énergétique et ce, au niveau de l'Europe. La France a encore beaucoup d'atouts et n'est pas foutue !", conclut-il.
Par Nicolas César
Crédit Photo : NC